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"Touche pas à ma pute" : Nicolas Bedos s'explique
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Polémique

Le manifeste des "343 salauds" n'a pas produit l'effet escompté et a créé une vive polémique.

Le manifeste des "343 salauds", un appel en faveur de la prostitution signé par quelques personnalités masculines - Frédéric Beigbeder, Eric Zemmour, Nicolas Bedos, etc - devait être une manière humoristique de s'opposer au projet du gouvernement de pénaliser les client(e)s de prostitué(e)s. Las, le texte, qui fait référence au manifeste pro-ivg des "343 salopes" a surtout provoqué une vive polémique.

La présidente de l'association Osez le Féminisme, Anne-Cécile Mailfert, dénonce notamment "343 mâles dominants qui veulent défendre leur position et continuer de disposer du corps des femmes par l'argent". SOS Racisme s'est, elle, émue du "détournement désolant" du slogan "Touche pas à mon pote" - détourné en "Touche pas à ma pute" : "Alors que Didier François, grand reporter à Europe 1 et inventeur du slogan Touche pas à mon pote est toujours en captivité en Syrie aux côtés de trois autres journalistes français, alors que les figures qui œuvrent pour l'égalité partout dans le monde sont la cible d'attaques racistes et sexistes, nous ne pourrons tolérer d'être la caution de ce détournement désolant qui n'a pour seul objectif de faire du buzz à moindre effort..."

Le Syndicat des travailleuses du sexe (Stras), opposé à la pénalisation des clients, n'a pas non plus apprécié le texte publié dans Causeur. "Nous ne sommes les putes de personne, et encore moins les vôtres", a répliqué la représentante du Stras. L'occasion pour Nicolas Bedos de tenter de défendre cet "appel" et ses signataires : "Cela m'a été présenté comme une sorte de blague, un peu provoc', qui disait des choses relativement vraies. Quand on lit le texte attentivement, je ne vois pas ce qui me ferait rougir de signer. Je ne sais pas comment ça marche. Je ne suis pas allé trimbaler ma bagnole dans les artères du bois de Boulogne. Je dis juste : les gouvernements ne sont personne pour mettre leur grain de sel dans la misère affective de personnes qui ont besoin de ça, d'une sorte d'hygiène sexuelle".

Une proposition de loi, qui doit être examinée fin novembre, prévoit notamment la création d'une amende de 1 500 €, sanctionnant le recours à la prostitution, doublée en cas de récidive. La directrice de la rédaction de Causeur, Élisabeth Lévy, s'est défendue, expliquant que sa publication avait "décidé de batailler par l'humour pour cette cause sérieuse (...) Nous ne défendons pas la prostitution, nous défendons la liberté. Et quand le se mêle d'édicter des normes sur la sexualité, notre liberté à tous est menacée".

Lu sur Sud-Ouest

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