"Rumeur du 9-3" : irrités, plusieurs maires de province portent plainte<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
"Rumeur du 9-3" : irrités, plusieurs maires de province portent plainte
©

Murmures

Plusieurs élus ont déposé plainte contre X pour diffamation, suite à des bruits les accusant de faire venir des populations de Seine-Saint-Denis.

A Niort, Poitiers, Limoges, Le Mans, Reims, Saint-Quentin, Châlons-en-Champagne... Depuis plusieurs mois, partout le même "on dit". Les maires de ces villes de taille moyenne auraient reçu de l'argent du conseil général de Seine-Saint-Denis pour accueillir des délinquants ou des personnes d'origine étrangère. Pour tenter de mettre un terme à la "rumeur du 9-3", plusieurs élus, de droite comme de gauche, ont porté plainte contre X pour diffamation.

C'est le cas par exemple de la députée-maire de Niort, Geneviève Gaillard. Vendredi 11 octobre, l'élue PS a porté plainte pour "préjudice causé à l'autorité publique par des assertions mensongères". Dans sa lettre adressée au parquet de Niort, elle a assuré qu'une telle convention avec le 9-3 n'existe pas, "c'est impossible et ridicule", a-t-elle dit, fustigeant des ragots qui font le jeu du "racisme" et de la "stigmatisation".

Dans un entretien au JDD publié le 20 octobre, Geneviève Gaillard est revenu sur cette rumeur, qui a commencé "aux alentours de 2010" et qui est destinée, selon elle, "à nuire" à son équipe municipale. 

L'UMP Benoist Apparu, adjoint au maire de Châlons-en-Champagne et candidat aux municipales, a lui aussi déposé plainte en septembre pour diffamation. Cette "rumeur de comptoir" a "très fortement enflé au moment des élections législatives, ensuite elle a suivi un chemin plus classique, mais était toujours présente", a expliqué l'ex-secrétaire d'Etat au Logement à Libération le 16 octobre. 

"Je ne crois pas qu'il y ait aucun parti politique suffisamment efficace pour propager ce type de rumeur avec cette puissance-là, a précisé Benoist Apparu. Que ce soit repris et accentué localement, c'est probable, mais il s'agit d'une pure rumeur collective." "Vous allez voir que, dans les villes concernées, la rumeur va repartir de plus belle en février", à l'approche des élections municipales.

"Ca dénote un climat malsain et délétère, une hystérisation du débat démocratique, par des groupes extrémistes, qui repose sur des idées constitutives de haine, de violence, de discrimination", a de son côté affirmé à l'AFP Stéphane Troussel, président PS du conseil général de Seine-Saint-Denis.

Lu sur le JDD

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !