François Hollande : Leonarda pourra rentrer en France, mais seule<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande s'est exprimé samedi sur l'affaire Leonarda.
François Hollande s'est exprimé samedi sur l'affaire Leonarda.
©Reuters

Verdict

Une instruction va être adressée aux préfets "prohibant toute interpellation d'enfants dans le cadre scolaire", a annoncé samedi le président.

[Mis à jour samedi 19 octobre à 17h50]

Dans une courte allocution télévisée, François Hollande a annoncé samedi à la mi-journée que si Leonarda "veut poursuivre sa scolarité en France, un accueil lui sera réservé, mais à elle seule". Le président de la République a ainsi rejeté implicitement l'idée d'un retour de la famille de l'adolescente.

S'appuyant sur le rapport du ministère de l'Intérieur, le chef de l'Etat a affirmé que l'interpellation de la collégienne à l'occasion d'une sortie scolaire est "une infraction par rapport à ce qu'on peut penser être une interpellation d'une enfant". "Il n'y a pas eu de faute mais un manque de discernement dans l'exécution de l'opération", a-t-il dit.

Une instruction va être adressée aux préfets "prohibant toute interpellation d'enfants dans le cadre scolaire", a annoncé le président, expliquant que "l'école doit être préservée".

Interrogée dans la foulée sur BFM TV, Leonarda a indiqué qu'elle "ne souhaitait pas rentrer en France sans sa famille". "Le président n'a pas de cœur, il n'a pas du tout compris la situation. Il a dit cela au hasard, il n'a pas regardé le dossier", a-t-elle protesté.

Les réactions à la proposition de François Hollande : 

Harlem Désir, premier secrétaire du PS, a souhaité "que tous les enfants de la famille de Leonarda puissent finir leurs études en France accompagnés de leur mère". "Je vais en discuter avec le président et le gouvernement", a-t-il ajouté.

Le Parti de gauche a dénoncé "une cruauté abjecte" dans la décision du président d'autoriser Leonarda à revenir en France, mais sans sa famille. 

Le PCF a pointé du doigt "un affront aux valeurs républicaines". "La ligne Valls, dans la continuité du sarkozysme, est confortée alors qu'il faut changer la loi et mettre fin sans délai à toutes les expulsions de jeunes étrangers scolarisés."

Eric Ciotti, député UMP, a affirmé que François Hollande "ridiculise notre pays en renonçant à l'autorité de l'Etat par sa proposition d'accueillir Leonarda en dépit des décisions de justice". "C'est un très dangereux signal adressé dans la lutte contre l'immigration irrégulière."

François Fillon, ancien Premier ministre UMP, a regretté "l'indécision caricaturale" du chef de l'Etat qui, "à force de chercher des synthèses, apparaît ambigu face à l'immigration irrégulière".

Jean-Louis Borloo, président de l'UDI, a estimé le position du président "incompréhensible tant en terme du respect de la loi que du respect de l'unité d'une famille".

Florian Philippot, vice-président du FN, a jugé "ahurissante" l'offre de François Hollande.

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