Jean-Marc Ayrault : "la politique que nous faisons est la bonne, la reprise est en marche"

"Je n'ai pas besoin de demander l'autorisation à François Hollande". C'est par ces mots que Jean-Marc Ayrault a entamé son interview ce mercredi matin sur Europe 1. Une façon pour le Premier ministre de montrer son autorité. Il a d'ailleurs été très ferme tout au long de son entretien avec Jean-Pierre Elkabbach. Extraits.

La situation de la France ? "La situation est difficile. Il y a d'abord les comptes publiques. Il fallait retrouver des marges de manœuvre en demandant des efforts d'impôts aux Français et puis il fallait engager des réformes dans de nombreux secteurs. Mais il y avait un engagement clair du président, c'est inverser la courbe du chôme, on va y arriver. La politique que nous faisons est la bonne. La reprise est en marche. En ce moment, ce qui important, c'est qu'il y aussi un changement sur le comportement des Français qui retrouvent le moral. Les ménages mais aussi les entreprises. Notre économie va mieux. Le FMI le dit. La croissance sera positive et en 2014, on sera aux alentours de 1% de croissance. Je crois que nous allons y arriver. Les Français y croiront quand ils verront les résultats".

Le budget 2014 ? "Le budget n'a pas changé, il y a une stabilité des impôts. Nous avons demandé un effort aux Français pour remettre le pays à l'endroit mais maintenant place aux économies. Pour 2014, c'est la poursuite de la baisse du coût du travail. Nous menons une politique pro-croissance. C'est pas parce qu'il y a un effort supplémentaire des grandes entreprises qu'il y aura plus de taxe. Les PME ne seront pas touchées".

Alcatel ? "On demande une négociation. Le projet doit être revu. Ce plan social doit être réduit. Ce groupe a été mal géré et il a eu de vraies difficultés donc je ne dis pas que le plan doit être supprimé. L'Etat intervient en octroyant des plans d'aide".

La réforme des rythmes scolaires ? "La réforme sera faite en deux ans. Le problème de fond était le rythme des enfants. Ils ont désormais du temps pour faire autre chose. La réforme ne sera pas retardée. Je suis conscient qu'il existe un coût supplémentaire pour les communes mais je vais rencontrer les maires, on va discuter et on fera des ajustements. Parfois, les discussions ont été insuffisantes, il faut les compléter. L'objectif est la refondation de l'école".

La réforme pénale ? "Le Conseil des ministres va adopter ce projet. Nous allons créer 1 000 postes pour suivre les personnes qui sortent de prison. On va former du personnel pour qu'il suive ces détenus qui sortent de prison. On travaille pour un meilleur fonctionnement et nous n'oublierons pas les victimes".

Manuel Valls ? "Je me concentre sur l'essentiel, il ne faut pas se disperser et répondre aux inquiétudes des Français".