Braquage à Marseille : le procureur retient "la légitime défense" pour le buraliste<!-- --> | Atlantico.fr
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Un buraliste a tiré sur un braqueur ce lundi à Marseille
Un buraliste a tiré sur un braqueur ce lundi à Marseille
©Reuters

Nouveau cas

Selon les premiers éléments de l'enquête, trois braqueurs cagoulés et armés se trouvaient dans le sas d'entrée du bureau de tabac lorsque l'homme a fait usage de son arme à trois reprises.

Le débat sur l'autodéfense est relancé. Après le cas du bijoutier de Nice, voici celui du buraliste de Marseille. En effet, ce lundi matin, un homme a été placé en garde à vue après avoir blessé un braqueur de 17 ans. Accompagné de deux complices, le jeune homme a été pris en flagrant délit de vol à main armée dans le bar-tabac du commerçant comme le rapporte La Provence. L'information a été confirmée de sources proches de l'enquête à l'AFP. Plus tard dans la journée, Brice Robin, le procureur de la République de Marseille, a déclaré que le buraliste avait agi en état de "légitime défense". Dès lors, aucune poursuite n'est "envisagée pour l'instant" contre lui.

"Les investigations en cours me permettront vraisemblablement d'ici le début de soirée de remettre en liberté l'auteur" des tirs, "car le fait justificatif de légitime défense m'apparaît caractérisé", a expliqué Brice Robin. "Il a fait usage d'un fusil qui ne lui appartient pas, qui appartient à son neveu, qui est le gérant de droit du bar. Ce fusil a été régulièrement déclaré, avec une autorisation en préfecture, une acquisition qui remonte, je crois, à 2011, une arme de cinquième catégorie", selon le magistrat.

Le procureur est également revenu sur les circonstances précises du braquage telles qu'elles ont pu être reconstituées par les enquêteurs, grâce aux images collectées par les trois caméras de surveillance présentes dans l'établissement. Ces images permettent, selon le procureur, d'établir que "les conditions de la légitime défense semblent réunies". Selon lui, "vers 6H50, un bar-tabac a fait l'objet d'une tentative de vol à main armée, vraisemblablement par quatre individus, un étant resté dans le véhicule". Et de préciser, "devant l'arrivée de ces trois individus armés" d'un fusil à pompe et d'armes de poing, le gérant de droit "a eu le réflexe de fermer une porte vitrée munie d'une gâche automatique installée lors d'un précédent braquage" le 13 août dernier.

A l'heure actuelle les deux complices, qui ont pris la fuite, sont activement recherchés. L'état du jeune braqueur, qui a été interpellé, n'inspirait "aucune inquiétude", a précisé une source proche de l'enquête. Ce fait divers intervient alors que deux affaires similaires ont eu récemment eu lieu dans le sud-est. Le 22 août, un retraité de 61 ans qui tentait d'intercepter deux jeunes braqueurs, avait été tué d'un tir de fusil à pompe à Marignane. Le 11 septembre, un bijoutier niçois avait tué l'un des deux hommes qui venaient de le braquer avec une arme qu'il détenait de façon illégale. Cet homme de 67 ans a été mis en examen pour homicide volontaire et assigné à résidence sous bracelet électronique.

Lu sur le Nouvel Observateur

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