Valls-Duflot : Alain Vidalies et François Bayrou réagissent à la polémique

Nouvelle guerre ouverte au gouvernement. Cette fois, elle met en scène Manuel Valls et Cécile Duflot avec en toile de fond la question des Roms. La ministre EE-LV du Logement a accusé jeudi le ministre de l'Intérieur d'être allé "au-delà de ce qui met en danger le pacte républicain" avec ses propos sur une impossibilité pour une majorité de Roms de s'intégrer en France. Des propos qui n'ont pas manqué de faire réagir la classe politique ce vendredi. Ainsi, Alain Vidalies, le ministre des Relations avec le Parlement, a été interrogé sur cette dispute. Invité de LCI et Radio-Classique, il lui a été posé la question sur LCI e de savoir si Cécile Duflot devait quitter le gouvernement après ses critiques, le ministre a tranché : "Non, il ne faut pas qu'elle parte". Avant d'ajouter : "On a bien vu que chacun jouait sa partition".

Alain Vidalies a précisé que c'est au président de la République "de rappeler ce qu'est la position : il n'y a pas deux positions différentes à l'intérieur du gouvernement, il n'y en a qu'une et peut-être va-t-il dire à chacun des solistes, il faut conjuguer les deux", l'un plus sur la sécurité, l'autre plus sur l'intégration. Mais il n'y a pas qu'au sein du gouvernement que l'on réagit aux critiques de Cécile Duflot. En effet, François Bayrou, le président du MoDem, y est allé aussi de son commentaire sur ce sujet. Il a pour sa part déploré "une énième mise en scène d'un affrontement interne au gouvernement". "A quoi un peuple de citoyens a-t-il droit ? Avoir un gouvernement cohérent, avec une seule ligne, lisible".

Sur France 2, l'ex-candidat à la présidentielle dénonce : "Ca devient pour les Français quelque chose d'insupportable". Et comme il était demandé à l'ancien député béarnais qu'il défendait dans cette controverse, François Bayrou a répondu : "Je pense que Manuel Valls traduit quelque chose que les Français ont en eux: un devoir d'ordre, de respect de la loi et de lisibilité de nos règles". "Pour autant, tout le monde sent qu'il ne faut pas cibler une population particulière en raison de son origine" a-t-il ajouté. François Bayrou a conclu son propos en rappelant que François Hollande avait dit qu'il n'accepterait plus de nouvel écart. Reste à savoir si le président tiendra sa promesse.