Brétigny : "des problèmes d'entretien et de maintenance" repérés plusieurs mois avant l'accident<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Sept personnes sont mortes et plusieurs dizaines ont été blessées lors de la catastrophe ferroviaire de Brétigny
Sept personnes sont mortes et plusieurs dizaines ont été blessées lors de la catastrophe ferroviaire de Brétigny
©REUTERS/Gonzalo Fuentes

Du nouveau dans l'enquête

C'est ce qu'affirme Le Figaro, qui a pu consulter les comptes rendus d'inspection des voies, dans son édition de jeudi.

L'enquête sur la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge se poursuit. Chaque jour les investigations permettent d'en savoir un peu plus sur les véritables raisons de cet accident qui a coûté la vie à sept personnes le 12 juillet dernier. Ainsi, mardi, on apprenait que l'un des quatre boulons retenant l'éclisse mise en cause dans l'accident manquait avant la catastrophe. Ce jeudi, Le Figaro fait de nouvelles révélations. Le quotidien a pu se procurer les comptes rendus d'inspection des voies de Brétigny-sur-Orge, réalisés entre février 2013 et le 4 juillet dernier, soit huit jours avant le déraillement. Et les résultats sont éloquent selon le journal. En effet, des anomalies au niveau de l'aiguillage mis en cause avaient été repérées plusieurs mois avant la catastrophe ferroviaire. 

"Les comptes rendus d'inspection des voies lèvent une partie du voile sur l'état des voies au moment de l'accident. Et pointent très clairement des problèmes d'entretien et de maintenance", assure le quotidien. Première anomalie constatée : "des fissures du rail N.11301, là où l'éclisse a pivoté sur elle-même, causant le déraillement, avaient bien été repérées par les agents chargés de l'inspection, car elles figurent sur un rapport datant du 4 avril." Mais "ces constatations n'ont pas été suivies d'effet", indique Le Figaro qui ajoute que : "le rapport rédigé ce jour-là note même que la traverse jonction double est cassée à coeur, ce qui relève d'une urgence niveau 2, à traiter dans les trois mois." Une erreur d'autant plus grave que "si le rail avait été réparé, l'accident aurait pu être évité" comme l'assurent des cheminots interrogés par le quotidien.

Autre dysfonctionnement constaté lors de l'inspection des voies : " le boulon de la traverse jonction double no 6-7-8-9, qui est en fait le joint symétrique à celui sur lequel était fixée l'éclisse qui a basculé le 12 juillet pour se retrouver au cœur de l'aiguillage, est absent au moins depuis le 21 février" constate Le Figaro. Or "les cheminots que nous avons consultés sont formels: ce boulon, à cet emplacement précis (au milieu), joue un 'rôle primordial'", souligne le quotidien. D'autant plus que les cheminots assurent que la SNCF était forcément au courant de cette anomalie. "Quand il manque un boulon, il faut s'assurer que les autres sont bien serrés. Et il faut dire à la brigade qu'il faut le remplacer, aussitôt la tournée terminée" témoignent-ils dans le journal.

"Il ressort de ces fiches d'inspection que, depuis février, l'entretoise de liaison n'a pas été serrée et qu'il manque un boulon. Sur les fiches du mois d'avril, le problème est toujours là. La maintenance est donc sous le feu des critiques. Même si les constatations sont faites sur le terrain, elles ne sont pas suivies d'effet", conclut Le Figaro. La SNCF est donc clairement mise en cause par ce rapport accablant.

Lu sur le Nouvel Observateur

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !