"Si on prône l'autodéfense, sans s'en apercevoir, on passe d'une société civilisée à une société qui ne l'est plus, à la barbarie, à la dictature", a-t-il ajouté. "Avec la famille", qui s'est constituée partie civile lundi, "nous nous interrogeons sur les conditions dans lesquelles la justice est rendue dans cette affaire" car "en matière d'homicide volontaire, dans 99,9 % des cas, on a recours à la détention provisoire" et "nous, avocats, sommes confrontés à des dizaines de cas où l'on va en prison pour beaucoup moins que ça".

Lors de ce même point presse, la sœur du braqueur s'est elle aussi exprimée. Alexandra Asli a ainsi expliqué ne pas "comprendre l'ampleur" que cette affaire a prise, ni pourquoi "on salit la mémoire de (son) frère. Il n'était pas violent, les armes qu'il avait sur lui, c'était des fausses", a-t-elle assuré devant les journalistes. "Il était plein de vie, il était amoureux", a-t-elle ajouté, dressant aussi le portrait d'un jeune homme "influençable", qui "n'avait pas 19 ans dans sa tête". "Aujourd'hui on prend la défense d'un assassin !", a martelé la jeune femme, faisant allusion au bijoutier mis en examen. "Qu'il aille en prison comme n'importe quel délinquant. Il lui a tiré dans le dos, l'a abattu comme un chien", a-t-elle asséné, réfutant la thèse de la légitime défense.

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls est attendu ce mardi à Nice pour rencontrer les commerçants niçois.