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Karim Achoui : début du procès pour savoir qui a voulu tuer l'ex-"avocat du milieu"
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Justice

A partir de ce mardi six personnes comparaissent, toutes fichées au grand banditisme mais sans mobile apparent, devant la cour d'assises de Paris.

Le 22 juin 2007 peu avant 22H00, Karim Achoui est atteint de deux balles de gros calibre. Cet avocat pénaliste, qui s'est fait une réputation en défendant des figures du milieu, venait de quitter son cabinet du boulevard Raspail (Paris VIIe) en compagnie de son amie. Ce mardi 17 septembre 2013, le procès de cette tentative d'assassinat débute. Mais le plus grand flou entoure cette affaire. En effet, si six personnes, toutes fichées au grand banditisme mais sans mobile apparent, comparaissent devant la cour d'assises de Paris la victime continue d'accuser un policier d'avoir commandité l'action. Un véritable imbroglio judiciaire en perspective.

Parmi les accusés,  il y a tout d'abord le tireur présumé, Ruddy Terranova. Cet individu a été formellement identifié par Karim Achoui. On retrouve aussi Mamdou Ba qui est le pilote présumé d'une moto sur laquelle les deux hommes avaient pris la fuite. A leurs côtés seront jugés Djamel Hakkar qui, selon l'accusation, aurait commandité l'action depuis sa cellule, et trois hommes présentés comme des intermédiaires de l'opération, Jacques Haddad, figure du grand banditisme, Brahim Bordji et Nordine Kherbache. Problème : aucun n'a reconnu les faits et l'instruction n'a pas permis de déterminer leur mobile.

Pour Karim Achoui, qui a raconté son aventure dans un livre polémique, L'Avocat à abattre, l'enquête judiciaire n'est pas satisfaisante et laisse trop de zones d'ombre. "J'aurais aimé qu'au terme de six années d'instruction, l'enquête révélât autre chose que ce qui nous est proposé, c'est-à-dire six personnes que je ne connais pas, sans mobile. L'institution m'explique de manière très ferme que c'est manifestement un client mécontent. Lequel, pourquoi, comment ? Toutes ces réponses ne sont pas au dossier", a-t-il déclaré lundi sur RTL

Car l'ex-avocat en est persuadé : il est la victime d'un complot ourdi par des policiers exaspérés par ses succès judiciaires dans la défense des grands truands. Il s'est notamment étonné des liens unissant Ruddy Terranova, un ancien indic de la police, au commissaire de la PJ de Versailles destinataire des "renseignements anonymes" qui ont permis de dénouer l'affaire. Ce policier avait en effet été l'officier référent du malfaiteur, sept fois condamné, avant qu'il ne soit radié pour "instabilité" de la liste des agents infiltrés. Le procès devrait durer jusqu'au 4 octobre prochain.

lu sur MyTF1News.fr

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