Marseille : Jean-Marc Ayrault promet des "mesures concrètes" pour octobre

Marseille va devenir le centre de la bataille contre l'insécurité. "S'agissant de la bataille contre les trafiquants, contre ceux qui organisent une économie souterraine, qui en vivent, et quand ils se partagent le territoire finissent par s'entre-tuer, il faut encore amplifier la bataille, a estimé Jean-Marc Ayrault en marge d'une visite à Strasbourg. C'est que ce que je dis à Marseille : ne surtout pas baisser la garde !"

Selon lui, la recrudescence des règlements de comptes à Marseille s'explique "parce que la police est en train d'obtenir des résultats" sur place. "J'ai dit l'autre jour qu'on avait secoué le cocotier, on a dérangé des bandes dans leur activité, donc ça conduit à des règlements de compte supplémentaires, ce n'est pas le moment de flancher, ce n'est pas le moment de reculer", a-t-il insisté.

Le Premier ministre a également affirmé qu'il reviendrait à Marseille "courant octobre", pour annoncer un contrat pour la métropole marseillaise, qui portera au-delà des questions de sécurité sur le développement économique, sur les transports, sur la rénovation urbaine, sur les questions environnementales. J'annoncerai des mesures concrètes, des moyens financiers concrets".

Jean-Claude Gaudin (UMP) : "Il appartient à l'Etat d'assurer la sécurité des personnes et des biens"

Les annonces de Jean-Marc Ayrault n'ont évidemment pas convaincu la droite. Jean-Claude Gaudin, maire UMP de Marseille, a accusé le pouvoir en place de laxisme, estimant qu'"il appartient à l'Etat d'assurer la sécurité des personnes et des biens", accusant au passage certains responsables socialistes de "dire n'importe quoi".

Marine Le Pen a également réagi sur les déclarations du Premier ministre et sur l'annonce de Manuel Valls concernant un pacte national anti-drogue. "Les grandes déclarations disant 'on va augmenter le nombre de policiers, on va se réunir autour d'une table, etc.', tout cela, c'est de la poudre aux yeux pour tenter de calmer les impatiences d'une opinion publique qui se rend compte que le ministère de l'Intérieur est dans l'incapacité totale de ramener la sécurité non seulement à Marseille mais dans l'ensemble de la France", a-t-elle estimé.