Syrie : Obama veut le feu vert du Congrès avant d'intervenir<!-- --> | Atlantico.fr
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Barack Obama a demandé l'aval du Congrès
Barack Obama a demandé l'aval du Congrès
©REUTERS/Mike Theiler

Coup de théâtre

Une action militaire à court terme est donc pour le moment écartée.

Voilà une décision qui en a surpris plus d'un. Les discussions autour du régime syrien ont connu ce samedi un renversement de situation incroyable. Un véritable coup de théâtre. En effet, Barack Obama le président américain a annoncé avoir validé le principe de frappes contre la Syrie. Mais plus surprenant, cette intervention armée ne se fera pas sans l'aval du Congrès. Ainsi, après dix jours de montée de fièvre consécutive à un massacre aux armes chimiques le 21 août attribué à Damas, il a déclaré solennellement depuis la Roseraie de la Maison Blanche avoir "décidé que les Etats-Unis devraient agir militairement contre des cibles du régime syrien".

Washington, a-t-il affirmé, est "prêt à frapper quand nous le choisirons (...) demain, la semaine prochaine ou le moins prochain". Mais quelques secondes plus tard, le président, grand sceptique de l'interventionnisme militaire à tout crin, a fait part de sa "seconde décision" : "Je vais demander l'autorisation des représentants des Américains au Congrès pour un usage de la force", a-t-il annoncé en exhortant les élus à soutenir cette demande au nom de la "sécurité nationale". Dès lors, une action militaire à court terme est pour le moment écarter. 

En effet,  le débat à la Chambre des représentants américaine -- la chambre basse du Congrès -- voulu par Barack Obama ne débutera pas avant le 9 septembre. Quoi qu'il en soit, ce vote au Congrès - à l'issue très incertaine - interviendra après le sommet du G20 des 5 et 6 septembre à Saint-Saint-Pétersbourg, en présence du président russe Vladimir Poutine et du président Obama.

Juste avant la déclaration de Barack Obama, que personne à Washington n'avait anticipée, la Syrie avait martelé que son armée était "mobilisée", le "doigt sur la gâchette" face à l'éventualité d'une frappe. Les alliés russe et iranien de Damas avaient même renouvelé leurs mises en garde aux Etats-Unis.  Vladimir Poutine, allié principal de la Syrie, a qualifié samedi d'"absurdité totale" les accusations d'attaque chimique visant Damas, rejetant l'idée que l'armée syrienne ait pu "fournir un tel prétexte" à une intervention étrangère. Il a demandé aux Etats-Unis de montrer leurs preuves à l'ONU. Faute de quoi, "cela veut dire qu'il n'y en a pas", a insisté le président russe qui a dépêché deux nouveaux bateaux de guerre en Méditerranée.

Lu sur le Nouvel Observateur

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