Russie : cinq ans de camp pour l’opposant Alexeï Navalny<!-- --> | Atlantico.fr
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Alexeï Navalny, la veille de sa condamnation, montrant sa carte de candidat à l'élection à la mairie de Moscou, le 8 septembre prochain
Alexeï Navalny, la veille de sa condamnation, montrant sa carte de candidat à l'élection à la mairie de Moscou, le 8 septembre prochain
©Reuters

Condamnation

L’opposant politique au pouvoir en place a été condamné ce 18 juillet à une peine de cinq années de camp, ainsi qu’à une amende de 500 000 roubles, soit 12 000 euros.

Jugé, condamné, menotté et arrêté. C’est ce qu’a connu ce jeudi 18 juillet Alexeï Navalny, opposant numéro un du pouvoir politique en place. Il comparaissait au tribunal de Kirov, à 900 kilomètres à l’est de Moscou pour détournement en 2009 de quelque 400 000 euros au détriment d’une exploitation forestière, Kirovles, alors qu’il était consultant du gouverneur libéral de la région. Il a été condamné à cinq ans de détention en colonie pénitentiaire, alors que le parquet avait requis une année de plus de camp. Pour le juge Serguei Blinov, "sa culpabilité est entièrement prouvée. Aucune preuve ne confirme les affirmations de Navalny selon lesquelles il est poursuivi pour des raisons politiques". Car l’enjeu du procès se jouait bien là. Le juge a également précisé que la peine était justifiée compte tenu de la "gravité du crime" et du "danger qu’il représente pour la société". Le tout assorti d’une amende de 500 000 roubles, soit 12 000 euros.

Avant d’être menotté dans la foulée, Alexeï Navalny a posté un dernier tweet : "Ne vous laissez pas aller, ne restez pas inactifs". L’homme venait de voir son enregistrement comme candidat à la mairie de Moscou le 8 septembre prochain acté la veille. Au cours de son procès, l’homme n’avait pas hésité à déclarer que Vladimir Poutine, le président russe, "donnait personnellement des instructions aux enquêteurs".

Un rassemblement d’opposition se prépare dans la soirée place du Manège à Moscou, tout près du Kremlin. Un rassemblement non autorisé qui devrait être puni en cas de non-respect. La France, par la voix de Philippe Lalliot, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, s’est dite "préoccupée".  

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