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Naufrage du Costa Concordia : le capitaine seul à la barre
©Reuters

Justice

Reporté d'une semaine à cause de la grève des avocats, le procès de Francesco Schettino, commandant du paquebot Costa Concordia dont le naufrage, il y a 18 mois, a fait 32 morts, s'ouvre mercredi.

Après son renvoi en raison d'une grève des avocats italiens le 9 juillet, le procès du commandant Francesco Schettino, responsable du naufrage du Concordia qui a fait 32 morts le 13 janvier 2012 près de l'île du Giglio (Toscane), doit s'ouvrir mercredi à Grosseto dans le théâtre de la ville en raison de l'affluence. Seul sur le banc des accusés et sous le feu de 300 médias internationaux, il doit répondre d'homicides multiples par imprudence, d'abandon de navire et de dommages à l'environnement.

Les cinq autres responsables (quatre officiers du Concordia et le responsable des situations de crise au sein de la compagnie Costa Croisières) ne comparaîtront pas. Pour s'éviter un procès, ils ont fait la demande d'une «peine négociée» au parquet de Grosseto, qui l' a déclarée recevable et qui rendra définitivement sa décision le 20 juillet. Le commandant Schettino avait tenté la même demande en proposant de purger une peine de trois ans et quatre mois de prison. Ce qui lui a été refusé. Le parquet a jugé qu'il avait joué un rôle central dans le drame. La compagnie Costa Croisières avait obtenu une peine négociée la condamnant en avril à une amende d'un million d'euros.

Ces «arrangements» permis par la justice italienne scandalisent beaucoup de naufragés et de familles de victimes. Plus de 400 témoins et 250 parties civiles seront cités pour ce procès fleuve, prévu pour durer des mois.Les victimes françaises -sur les quelque 4229 passagers, 462 étaient français dont 6 sont morts -ont déjà été indemnisées ou sont en passe de l'être.

Dans la nuit du 13 janvier 2012, le Costa Concordia, un paquebot de 114 500 tonnes, avait heurté un écueil près de la côte et s'était échoué sur des rochers à quelques dizaines de mètres de l'île toscane du Giglio avec à son bord 4229 personnes, dont 3200 touristes. 32 personnes avaient trouvé la mort, dont deux n'ont jamais été retrouvées. Parmi les 250 parties civiles figurent Costa Croisières (groupe Carnival), propriétaire du navire, l'État italien ainsi que l'île du Giglio, où l'énorme épave gît encore près du port, couchée sur le flanc. 

Des dizaines de rescapés ont en outre entamé des poursuites devant des tribunaux civils contre Costa. La plupart de ceux qui n'ont pas été blessés ou n'ont pas perdu de proches ont accepté une indemnisation standard d'environ 11 000 euros proposée par Costa. Quant à la compagnie, elle a été condamnée en avril à verser une amende d'un million d'euros au terme d'une procédure négociée au cours de laquelle elle a reconnu sa responsabilité administrative, ce qui lui permet d'échapper à un procès au pénal. 

Lu sur Le Figaro

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