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Recherche sur l'embryon humain : les députés vont se prononcer
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Morale ?

Mardi, un vote solennel qui doit modifier la loi bioéthique de 2004 sur la recherche sur l'embryon et les cellules souches est prévu à l'Assemblée nationale.

Après d'âpres discussions, le vote solennel sur la recherche sur l'embryon est prévu ce mardi à l'Assemblée nationale. Il s'agit de passer du régime de l'interdiction avec dérogations, qui prévaut depuis 2004, à l'autorisation encadrée de la recherche sur l'embryon et les cellules souches embryonnaires. Selon le dernier bilan de l'Agence de biomédecine, qui décide des dérogations, 70 projets ont été autorisés depuis 2005. Ce nouveau texte autorise la recherche sur des embryons à quatre conditions : le projet doit être "scientifiquement pertinent", avoir "une finalité médicale", "ne pouvoir être conduit qu'avec des embryons humains" et "respecter des garanties éthiques". "Aujourd'hui, les chercheurs sont stigmatisés, explique à MYTF1News Dominique Orliac, députée et rapporteure de ce texte. Il va changer les perspectives juridiques pour eux".

Les cellules souches contenues dans les embryons ont la capacité de se répliquer indéfiniment et de se transformer en tissu humain, comme le cœur, la peau ou les os. Il s'agit donc pour les chercheurs de mieux comprendre comment ces parties du corps fonctionnent et servir à guérir des organes malades. Les avancées thérapeutiques sont multiples. "Cela peut servir à des recherches sur les maladies neuro-dégénératrices ou neurologiques, sur des maladies cardiaques, pour les grands brûlés ou encore pour le diabète", indique Dominique Orliac qui prévient cependant : "On ne pourra pas faire n'importe quoi", prévient-elle. "La recherche va être autorisée, mais elle reste encadrée." . 

Pourtant, la recherche sur les embryons fait polémique. En cause : elle nécessite l'utilisation d'embryons humains. Leur obtention reste cependant très encadrée. Il s'agit d'embryons qui ont été conçus dans le cadre de la procréation médicalement assistée (PMA), mais qui non plus de projet parental, tous n'étant pas utilisés par les médecins. Entre 30 000 et 40 000 sur environ 170 000 sont ainsi congelés et conservés, puis voués à la destruction. "Jusqu'au dernier moment, les couples pourront revenir sur leur décision", dit-elle. 

La ministre de la Recherche, Geneviève Fioraso, ne ménage pas son soutien pour expliquer qu'il faut que la France rattrape son retard et envoie un signal de "confiance" aux chercheurs. Elle met en avant les procédures juridiques intentées par la Fondation Lejeune, qui soutient la recherche sur la trisomie et lutte contre l'avortement, contre une dizaine de décisions d'autorisation. 

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