Déraillement du train à Brétigny : une pièce défaillante de l'aiguillage aurait provoqué l'accident<!-- --> | Atlantico.fr
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Six personnes sont mortes. Neuf se trouvent en état "d'urgence absolue", selon la préfecture.
Six personnes sont mortes. Neuf se trouvent en état "d'urgence absolue", selon la préfecture.
©Reuters

Le point sur l'affaire

Le dernier bilan de la catastrophe fait état d'au moins 6 morts. Le drame n'est pas due "à un problème humain", a assuré samedi le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier.

Au moins six morts et une trentaine de blessés. C'est le bilan provisoire ce samedi du déraillement du Paris-Limoges en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne), survenu vendredi un peu après 17h. Le train transportait "de l'ordre de 370 personnes", selon le président de la SNCF Guillaume Pépy. Les trois voitures qui se sont couchées, sur les quatre qui ont déraillé, devraient être relevées dans la journée. Trois enquêtes ont été ouvertes : l'une par la justice, une autre par la SNCF et enfin une dernière par les services du ministère des Transports.

Au lendemain de cette terrible catastrophe ferroviaire - la plus grave depuis celle de la gare de Lyon à Paris qui avait fait 56 morts en 1988 - les causes du déraillement se précisent. Une pièce de métal défaillante dans l'aiguillage de la voie sur laquelle circulait le train serait notamment en cause, a annoncé samedi un responsable de la SNCF. "Cette éclisse", sorte d'agrafe en acier qui relie deux rails dans un aiguillage, "s'est désolidarisée, elle s'est détachée, elle est sortie de son logement", a précisé Pierre Izard, directeur général des infrastructures après les premiers constats de la nuit de la compagnie.

Dans ce contexte, la SNCF a annoncé le contrôle des 5 000 pièces semblables de son réseau, rapporte l'AFP. "La désolidarisation de cette éclisse du rail est l'objet même" des enquêtes judiciaire et techniques en cours, a déclaré Guillaume Pepy, qui a aussi indiqué que la SNCF se considérait "responsable" du drame de Brétigny-sur-Orge.

Pas d'erreur humaine

L'accident n'est pas due "à un problème humain", a déclaré samedi le ministre des Transports Frédéric Cuvillier sur RTL. "Heureusement le conducteur de la locomotive a eu des réflexes absolument extraordinaires en déclenchant l'alerte immédiatement, ce qui a évité la collision avec un train qui venait dans le sens inverse et qui aurait à quelques secondes (près) percuté les voitures qui déraillaient", a-t-il dit. Et de préciser que les enquêteurs devaient vérifier "soit le matériel roulant, soit les infrastructures et précisément la zone de l'aiguillage".

L'état du réseau ferroviaire attaqué

L'association des voyageurs-usagers du chemin de fer (Avuc) a dénoncé samedi matin "le temps des trains poubelles" et "la vétusté" du matériel ferroviaire français, dont les convois sont faits "de bric et de broc". La fédération Sud-Rail s'est refusée à polémiquer, mais elle a mis en avant vendredi "la dégradation de la sécurité du système ferroviaire". "Cela fait des années que nous attirons l'attention sur le fait que l'entretien des infrastructures et des voitures de voyageurs ne saurait être soumis aux lois du marché et que si la sécurité a un coût, elle n'a surtout pas de prix", a déclaré le syndicat dans un communiqué. Les autres syndicats de cheminots se montrent plus prudents.

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