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Bernard Tapie sur TF1 : "Je n'ai pas de quoi faire un chèque de 10 euros"
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Il est de partout

Après s'être exprimé sur iTélé et Europe 1, l'homme d'affaires s'est rendu ce mercredi sur TF1 pour réagir à la saisie de ses biens le matin même.

Bernard Tapie s'est livré à un véritable marathon médiatique ce mercredi. Il est allé défendre sa cause sur plusieurs plateaux de télévision. Tout d'abord, il avait rendez-vous pour une interview diffusée sur iTélé et Europe 1. L'homme d'affaires a encore fait preuve d'une aisance orale hors normes et d'une bonne maîtrise de son dossier. A peine son entretien terminé, l'ancien ministre de la Ville était sur TF1. Invité de Gilles Bouleau. Les questions ont été sensiblement les mêmes et les réponses quasi similaires. De quoi réaffirmer son point de vue. Et bien marteler son innocence. Ainsi, sur l'actualité chaude de la saisie de ses biens, Bernard Tapie a répété son étonnement.

"Je viens d'apprendre une chose. C'est qu'en France, on pouvait être saisi avant même d'avoir été jugé. Je ne le savais pas. J'appelle cela une exécution avant l'heure" a-t-il martelé. Et alors que le journaliste le relance sur cette question de la saisie de ses biens, Bernard Tapie s'emporte une nouvelle fois. Avec son verbe habituel, il assure : "On m'a saisi trois fois plus que ce j'ai perçu. En effet, avant arbitrage, j'ai perçu 185 millions d'euros et là ils me saisissent pour plus de 285 millions d'euros". Pour rappel, selon Le Monde du jour, les juges ont saisi deux assurances-vie souscrites en novembre 2008 ainsi que les parts sociales qu'il possède dans l'hôtel particulier de la rue des Saint-Pères à Paris, à hauteur de 69,3 millions d'euros. Enfin, les juges lui ont saisi sa villa à Saint-Tropez qu'il avait acheté pour 48 millions d'euros.

Face à ce constat, Bernard Tapie surenchérit en assurant : "On m'a bloqué mes comptes. Pour payer Nice-Matin et La Provence, j'ai hypothéqué ma maison et aujourd'hui on m'a bloqué mes comptes et mes actifs. A l'heure où je vous parle, je ne peux plus vous faire un chèque de dix euros". Et lorsque Gilles Bouleau lui demande s'il comprend l'intention des juges de le saisir pour éviter tout possible fuite à l'étranger, Bernard Tapie s'agace. "Cela fait 40 ans que je suis dans les affaires ! Je n'ai jamais eu l'intention de partir. J'ai l'intention de me défendre contre ce scandale" assure-t-il avec véhémence.

Et Bernard Tapie ne lâche pas le morceau. Une heure plus tôt, sur Europe 1 et iTélé, il avait déjà accusé Pierre Moscovici, sur TF1, il en rajoute une couche. "Quand j'entends le ministre des Finances dire à la télé " J'ai suggéré aux juges de saisir les biens de M. Tapie" peut-être que vous ça ne vous choque pas mais pas moi. Ce n'est peut-être pas un complot, mais il y a bien un acte politique dans cette affaire". Et de poursuivre : "Vous croyez que je vais laisser les choses comme cela ? Non. On va aller devant la chambre d'accusation. On va faire valoir nos droits".  Pas de doutes, Bernard Tapie est bien parti en guerre. Reste à savoir s'il va la remporter.

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