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Affaire Bettencourt : Pascal Bonnefoy, l'ex-majordome, livre ses petits secrets
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Le pourquoi du comment...

Agé de 50 ans, il est l’homme qui a enregistré secrètement, entre mai 2009 et juin 2010, les conversations de la milliardaire avec ses conseillers. Dans un entretien avec "Vanity Fair", il explique pourquoi.

Il est l'homme par qui le scandale est arrivé. Et pourtant, il reste méconnu du grand public. Pascal Bonnefoy, 50 ans, est l'ancien majordome de la famille Bettencourt. C'est lui qui, entre mai 2009 et juin 2010, a placé en secret un magnétophone dans la salle de réception de l'hôtel particulier de Neuilly. Là même où la milliardaire recevait ses visiteurs. Là même où se serait déroulé l'un des plus gros scandales politiques de la Vème République. Mais Pascal Bonnefoy n'a pas l'habitude d'être dans la lumière. Discret et d'une fidélité sans faille à la famille Bettencourt, il a pourtant décidé de faire une exception. Dans un long entretien au magazine Vanity Fair, il se confesse sans détour. Et explique comment il en est arrivé à placer ce fameux enregistreur... Révélations croustillantes en pagaille.

Entré au service de la famille Bettencourt en 1989 comme valet de chambre d’André Bettencourt, Pascal Bonnefoy pointe principalement la personnalité de François-Marie Banier. Ce dandy-photographe à qui Liliane Bettencourt a fait des dons estimés à 820 millions d'euros. Dans son entretien à Vanity Fair, il assure qu’il était "comme un chien dans un jeu de quilles". "C’était un mondain et Madame ne l’était pas, poursuit-il. Il lui racontait mille histoires, elle buvait ses paroles. Il fallait faire ses quatre volontés (…) Le personnel ne l’appréciait pas mais il était l’invité de Madame. Dès lors qu’elle était heureuse, nous n’avions rien à dire".

Et c'est la mort d'André Bettencourt en novembre 2007 qui va tout déclencher. En effet, c'est à ce moment là que Françoise Meyer (la fille du couple Bettencourt ndlr) s'oppose au photographe. "Tant que papa était vivant, je n'ai rien dit. Maintenant, je ne laisserai plus faire. Sache que j'ai l'intention de saisir la justice", aurait déclaré la fille à la mère, comme témoigne l'ancien majordome. La plainte est déposée le 19 décembre 2007. Un peu plus d'un an après, l'artiste est placé en garde à vue. L'ambiance est délétère à l'hôtel particulier. Les employés se soupçonnent les uns les autres. Pascal Bonnefoy se sent particulièrement visé. Dès lors, pour se protéger, il achète en mai 2009 un dictaphone numérique.

"Je n'avais pas le sentiment de faire quelque chose de mal, mais j'étais troublé", confie-t-il à Vanity Fair. Et lorsqu'il est passé à l'acte pour la première fois, il assure : "je ne pouvais rien avaler, j'étais trop angoissé. Au bout d'une heure, je suis remonté et j'ai récupéré le dictaphone en tremblant".  Et de poursuivre : "J'étais horrifié par ce que j'ai entendu". Pour autant il jure qu'il a fait cela aussi pour venir en aide à Liliane Bettencourt. "J’ai toujours servi loyalement. Je me sentais mal dans la peau d’un espion" indique l'ancien majordome.

Mis en examen pour "atteinte à l’intimité de la vie privée" à cause de ses fameux enregistrements, Pascal Bonnefoy évoque également son témoignage sur une visite de Nicolas Sarkozy au domicile des Bettencourt, durant la campagne présidentielle de 2007. "Je n’ai jamais voulu accuser qui que ce soit, déclare-t-il à Vanity Fair. Dans mon travail de majordome comme devant la justice, je me suis contenté de faire mon devoir. Pour moi, cette affaire n’a jamais été un scandale politique. C’est l’histoire d’une famille qu’on a essayé de détruire, par méchanceté et par intérêt. J’ai fait ce que j’ai pu pour l’empêcher. Pas une seconde je ne l’ai regretté". La suite de l'affaire se joue encore à l'heure actuelle devant les tribunaux.

Lu sur Vanityfair.fr

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