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Espionnage de la NSA : mais où se trouve Edward Snowden ?
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L'homme reste introuvable après avoir séjourné à Hong-Kong durant plusieurs semaines.

Le récent trentenaire (il les a eu le 21 juin) demeure introuvable. Ed (diminutif d'Edward) Snowden, ex sous-traitant de la NSA, agence d'espionnage américaine, qui a révélé les méthodes de surveillance via internet et d'écoutes de son employeur est toujours activement recherché par son pays, les Etats-Unis. Arrivé de Hawaï le 20 mai dernier à Hong-Kong, Ed Snowden en est reparti dimanche 23 juin, en direction de Moscou. Par les informations qui lui ont été données par des avocats de l'ancienne colonie britannique, l'homme a compris qu'il devenait persona non grata, et que les autorités de l'île pourraient bien exécuter le mandat d'arrêt émis par les Etats-Unis à son encontre.

Un de ses conseils a expliqué ce mardi 25 juin en partie de quelle manière avait vécu l'homme qui ne peut se passer d'ordinateur à Hong-Kong. Démasqué dans un hôtel de luxe le 10 juin, il aurait par la suite changé de lieu d'une à deux fois. Se sentant seul et abandonné, il se serait ainsi entouré de juristes et de membres d'organisations des droits de l'Homme. Après un dîner composé de cuisses de poulet et arrosé de Pepsi pour son anniversaire, Ed Snowden, sentant l'étau se resserrer, a affirmé qu'il quitterait le pays pour l'Equateur. Le ministre des Affaires étrangères équatorien, Ricardo Patino, a par ailleurs confirmé sur son compte Twitter dimanche 23 juin que son pays avait bien reçu une demande d'asile de la part de l'ancien espion (et en a déjà reçu une autre de la part de Julian Assange, le fondateur de Wikileaks).

Pour rallier le continent sud-américain, Ed Snowden a embarqué dimanche a bord d'un vol pour Moscou. Après avoir (volontairement ?) brouillé les pistes en annonçant Cuba comme lieu de refuge, Ed Snowden se trouverait peut-être encore dans la zone de transit de l’aéroport Moscou-Cheremetievo. Personne ne l'aurait vu à bord du Moscou-La Havane parti ce mardi 25 juin.  

Par ailleurs, la Russie a réagi vigoureusement aux propos de John Kerry, le secrétaire d'Etat américain, qui avait déclaré : "Il y aura de ce fait et sans aucun doute un effet et un impact sur les relations ainsi que des conséquences".

Moscou, qui a étudié une demande d'extradition émise par les Etats-Unis a indiqué via Serguei Lavrov, son ministre des Affaires étrangères, n'avoir "aucun rapport ni avec M. Snowden, ni avec ses relations avec la justice américaine, ni avec ses déplacements à travers le monde(…) Snowden n’a pas traversé la frontière russe, et nous jugeons tout à fait infondées et inacceptables les tentatives d’accuser la Russie d’avoir violé les lois des Etats-Unis, d’avoir quasiment monté un complot, le tout accompagné de menaces à notre encontre". Indiquant que M. Snowden n'aurait pas traversé la frontière, la Russie semble jouer sur les mots (puisqu'il serait en zone de transit).

Pour rappel, l'accusé est recherché par les Etats-Unis pour avoir divulgué des informations confidentielles. Trois chefs d'accusation ont été retenus contre lui le 14 juin dernier : transfert illégal d'informations relevant de la sécurité nationale des Etats-Unis, de transfert prémédité de renseignements secrets et de détournement de patrimoine public. Il encourt 10 ans de prison pour chaque chef d'accusation, soit trente années de détention, puisque les peines se cumulent. 

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