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Chômage : l'Insee rectifie les promesses surréalistes de François Hollande pour 2013
©Reuters

Parole de Gascon

Réaffirmé jeudi par François Hollande mais contredit par l'Insee, l'objectif d'inverser "durablement" la courbe du chômage à la fin de l'année est irréalisable.

Contrairement à ce que veut nous faire croire François Hollande, l'objectif d'inverser «durablement» la courbe du chômage à la fin de l'année semble irréalisable, alors que l'économie française devrait être en légère récession en 2013 (-0,1%).

Cet objectif a été fixé en septembre et promis mi-avril par la France auprès de ses partenaires de l'Union européenne. Après avoir été remis en cause par nombre d'économistes, mais aussi le Fonds monétaire international et l'Organisation de coopération et de développement économiques, l'objectif phare de l'Elysée est contesté par l'Insee.

10,7% de la population active au chômage fin 2013. Soit 0,1 point en plus par trimestre puisque ce taux est de 10,4% en début d'année. C'est ce que prévoit l'Institut national de la statistique et des études économiques. Au total, 38 000 postes seraient supprimés au premier semestre dans le secteur marchand puis 76.000 au second, malgré de premiers effets du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).

Certes, la hausse du taux de chômage continue «à un rythme ralenti» par rapport à 2012, notamment grâce à la «montée en charge» des emplois d'avenir ou des contrats de génération, a relevé devant la presse le chef du département de la conjoncture de l'Insee, Cédric Audenis. Selon lui, même s'il est «probable» d'avoir un trimestre de stagnation d'ici la fin de l'année, ce ne serait pas «un signe que le chômage a cessé d'augmenter». Le diagnostic du président Hollande, qui a rappelé que sans croissance «il n'y a pas de création suffisante d'emplois», se traduit plus que jamais dans les chiffres.

De fait, la croissance reste atone. Après avoir reculé de 0,2% par trimestre fin 2012 et début 2013, le produit intérieur brut (PIB) de la France rebondirait de 0,2% au deuxième trimestre par rapport au précédent, stagnerait au troisième et augmenterait encore légèrement de 0,1% au dernier, prédit l'Insee. Sur l'ensemble de 2013, cela n'empêcherait pas une légère récession de 0,1% par rapport à 2012, année de croissance nulle.

Cette «timide éclaircie», selon le titre de la note de conjoncture, «viendrait essentiellement de l'extérieur» et des exportations qui devraient repartir à la hausse, a expliqué Jean-François Ouvrard, responsable de la synthèse conjoncturelle de l'institut. Il s'agira du «principal moteur de l'activité», a-t-il ajouté. La consommation des ménages va elle plus ou moins stagner d'ici la fin de l'année, et devrait connaître en 2013 une nouvelle année de recul (-0,1% après -0,4% en 2012), malgré une légère amélioration du pouvoir d'achat des ménages (+0,2% après -0,9%). Côté production industrielle, les bons chiffres d'avril s'annoncent passagers. Signe d'une fragilité persistante des entreprises, leur taux de marge devrait, selon l'Insee, baisser encore en 2013, atteignant 29,4% après 29,5% en 2012. Il s'agirait de son plus bas niveau depuis 1985. Mais la dégringolade semble néanmoins endiguée.

Lu sur Le Parisien

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