WikiLeaks : Julian Assange, un an à l'ambassade d'Equateur à Londres...<!-- --> | Atlantico.fr
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Julian Assange est dans l'ambassade d'Equateur depuis 365 jours
Julian Assange est dans l'ambassade d'Equateur depuis 365 jours
©Reuters

Taupe

L'Australien de 41 ans est reclus dans le bâtiment depuis le 19 juin 2012. Il n'entend pas en sortir.

365 jours. C'est le temps passé par Julian Assange dans l'ambassade d'Equateur à Londres. Arrêté le 7 décembre 2010 dans la capitale britannique en vertu d'un mandat d'arrêt de la Suède, pays où il est accusé de deux agressions sexuelles qu'il nie, le cybermilitant a été placé en résidence surveillée dans la campagne anglaise puis il a obtenu quelques mois plus tard, l'asile politique de l'Équateur. Un épisode savoureux de l'affaire WikiLeaks. Depuis, il n'entend pas en bouger.

"Tout ce que je demande, c'est d'être traité comme une personne normale, plutôt que de voir des considérations politiques polluer les décisions judiciaires" explique-t-il à l'AFPAujourd'hui, il a peur d'être jugé aux États-Unis et dénonce "la volonté de vengeance". Combien de temps va durer son "retrait" dans l'ambassade ? Assange répond qu'il pensait "rester de six mois à deux ans".

Le ministre des Affaires étrangères équatorien Ricardo Patino, qui lui a rendu visite en ce premier anniversaire, affirme que son protégé confie "avoir suffisamment de force pour tenir encore au moins cinq ans, s'il n'obtient pas de sauf-conduit". Lors de discussions en début de semaine avec son homologue William Hague, qui n'ont apporté ni "percée" ni "progrès substantiels", Patino a dit espérer qu'Assange n'allait "pas vieillir et mourir à l'ambassade".

Dans l'hypothèse improbable où la Suède abandonnerait les charges et la Grande-Bretagne garantirait un sauf-conduit, Julian Assange ne pourrait pas sortir. "Si je passe cette porte, je suis arrêté. Mes avocats américains pensent qu'une inculpation secrète a déjà été décidée" et validée par un grand jury, estime-t-il. 

Et Patino de résumer la situation : Assange est "victime d'une injustice" et "d'une grave violation des droits de l'homme", mais rien ne sera fait pour l'exfiltrer "dans le coffre d'une voiture (diplomatique) où à travers un sous-terrain". "Quand M. Assange sortira de l'ambassade d'Équateur, ce sera par la grande porte. Il sortira par devant, vers notre pays et vers la liberté", affirme le ministre équatorien. En attendant, Julian Assange calcule que chaque nouveau jour "de siège" coûte 12 800 euros aux contribuables britanniques. 

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