Gifle : la campagne choc de la Fondation pour l'enfance fait polémique<!-- --> | Atlantico.fr
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La nouvelle campagne télévisée contre les "violences éducatives ordinaires" met en scène une violente gifle
La nouvelle campagne télévisée contre les "violences éducatives ordinaires" met en scène une violente gifle
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Violent

La nouvelle campagne télévisée contre les "violences éducatives ordinaires", diffusée à partir du 22 juin, veut convaincre que claques et fessées peuvent avoir des conséquences néfastes sur les enfants.

Voici le dernier buzz du moment. La dernière campagne publicitaire de la Fondation pour l'enfance a donc atteint son objectif. Elle fait parler d'elle. Il faut dire que le spot de trente secondes est brutal. Diffusée à partir du 22 juin sur les chaînes télévises et sur internet, cette opération se veut contre les "violences éducatives ordinaires". En clair, la Fondation pour l'enfance  veut convaincre que claques et fessées, loin d'être des gestes anodins, peuvent avoir des conséquences néfastes sur les enfants. Pour cela, elle diffuse une vidéo choc. En effet, celle-ci montre un enfant giflé par sa mère parce qu'il faisait du bruit pendant qu'elle était au téléphone. La scène est ensuite projetée au ralenti pour montrer l'effet ressenti par le petit garçon, accompagnée de la mention : "une petite claque pour vous, une grosse claque pour lui".

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Nous voulons montrer aux parents qu'il y a violence, qu'il y a traumatisme, que tout geste de violence physique envers un enfant peut avoir des conséquences sur sa santé physique et psychologique", a expliqué le docteur Gilles Lazimi, médecin généraliste à Romainville (Seine-Saint-Denis) et coordinateur de la campagne. Selon la fondation créée en 1977 par Anne-Aymone Giscard d'Estaing, "plus de 50 % des parents commencent à frapper leur enfant avant l'âge de deux ans, persuadés par l'éducation qu'ils ont reçue que cela leur est utile et profitable".

Or, selon le docteur Lazimi, ces gestes "banalisés et tolérés par la société" sont "non seulement inefficaces, mais aussi néfastes pour la santé de certains enfants". Leur répétition entraîne une "libération d'hormones de stress, peur et incompréhension" chez l'enfant, et peut, selon lui, "perturber le développement cérébral, l'affectivité, la relation avec les parents, entraîner des pathologies et, avec l'avancée en âge, une perte de confiance et d'estime de soi". Selon la fondation, "32 pays ont interdit par la loi les violences éducatives ordinaires en direction des enfants", mais pas la France. Une proposition de loi en ce sens avait été déposée en 2010 par l'ex-députée UMP et pédiatre Edwige Antier, mais n'avait pas eu de suite.

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