Réforme des retraites : vives réactions sur les préconisations du rapport Moreau

Le rapport Moreau risque de faire beaucoup de bruit. Pour rappel, Yannick Moreau, présidente de la Commission des retraites, a proposé une augmentation de la cotisation à 44 ans, un nouveau mode de calcul pour les retraites, la prise en compte de la pénibilité voire l'augmentation des cotisations d'assurance-vieillesse de 0,1 point par an…

Pour Jean-Marc Ayrault, "les efforts ne seront pas écrasants" même s'il a justifié la nécessité d'une nouvelle réforme des retraites dans "la justice et la continuité". "Je veux être le garant d'une concertation réussie et utile", a-t-il expliqué avant d'ajouter : "je refuserai toute opposition entres les jeunes et les retraités, entre les actifs et les retraités, entre les différents régimes". Le Premier ministre a vanté un rapport "d'une grande lucidité qui laisse la liberté de choix du gouvernement. Si nous savons faire preuve de courage et de lucidité et rester fidèles aux valeurs qui ont fondé ce régime de retraites, nous pouvons affronter les difficultés".

La ministre de la Santé, Marisol Touraine s'est réjouie de ce rapport utile qui va permettre au gouvernement d'engager le travail. Mais en aucun cas il ne préfigure la réforme".

Du côté de la CGT, le rapport Moreau n'est pas du tout la voie à suivre. La centrale a expliqué que "de vraies questions sont abordées mais les principales pistes évoquées n'augurent rien de bon et nous regrettons qu'aucune des propositions portées par la CGT n'ait été reprise". Le syndicat estime "qu'il faut engager la discussion sur d'autres bases avec une prise en compte des propositions alternatives, notamment celles de la CGT". "Nous ferons en sorte de construire, sur ces différentes questions, avec les salariés et les retraités, les rapports de force et les mobilisations qui permettront d'inscrire le progrès social à l'ordre du jour des semaines et des mois à venir", a conclu la CGT.

Pour le Front national, le rapport Moreau "est la boîte à outil du Medef". Ce dernier a averti qu'il "serait incompréhensible qu'un gouvernement aussi attaché à l'équité fasse l'impasse sur le sujet des régimes spéciaux".