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Nouvelle hausse d'impôts ? Le gouverneur de la Banque de France s'y oppose
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Le banquier central, qui dit anticiper une croissance "proche de zéro" cette année en France, défend également les politiques européennes.

Christian Noyer est rare sur la scène médiatique. Ses prises de paroles sont souvent précises. La dernière est dans cette même lignée. Le gouverneur de la Banque de France (BdF) a en effet enjoint mardi le gouvernement à réduire désormais la dépense publique pour redresser les comptes du pays. Il a également insisté sur le fait qu'il fallait absolument éviter toute nouvelle hausse d'impôts pour y parvenir.

La Commission européenne a accordé début mai deux ans à la France pour atteindre son objectif de ramener ses déficits publics sous les 3%, un but que l'exécutif espérait initialement atteindre dès 2013. "L'atteinte des objectifs affichés nécessite à présent de concentrer les efforts sur la dépense publique, compte tenu du niveau élevé de pression fiscale atteint et de l'impossibilité d'augmenter les charges des entreprises sans dégrader à nouveau l'activité et l'emploi", écrit M. Noyer dans une lettre aux présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale.

Le banquier central, qui dit anticiper une croissance "proche de zéro" cette année en France, défend également les politiques européennes, dénonçant la vision "erronée" de ceux qui jugent qu'elles imposent "des contraintes excessives". "Si des règles de discipline européennes existent, c'est parce qu'elles sont nécessaires à la cohésion et à l'équilibre de la zone euro", écrit-t-il. Christian Noyer appelle en outre l'administration publique à gagner en productivité, à tous les échelons.

"L'objectif stratégique de long terme doit donc être une baisse tendancielle du nombre de fonctionnaires, qui est en France très élevé au regard de pays comparables", insiste-t-il. Il encourage le gouvernement à réaliser le "choc de simplification" administrative promis par François Hollande pour mettre fin à "l'empilement des structures" afin de gagner en efficacité et de réaliser des économies, "avec pour principe que chaque acteur public possède une compétence exclusive dans un domaine particulier".

Du côté des dépenses sociales, il estime qu'une désindexation (ne plus revaloriser à hauteur de l'inflation, ndlr) "temporaire" et "partielle" des prestations "pourrait se justifier". Le gouverneur de la Banque de France souhaite aussi que soient prises des actions "de grande ampleur" pour permettre un retour à l'équilibre des régimes sociaux. En la matière, il se dit également en faveur d'une désindexation des prestations de l'ensemble des régimes, comme cela a récemment été fait pour les retraites complémentaires.

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