Manif pour tous : NKM se dit "inquiète" et invite l'UMP à ne pas sombrer dans "l'agressivité"

NKM est "inquiète". Interviewée sur Europe 1 ce vendredi matin, à deux jours de ce qui sera sans doute la dernière Manif pour tous, la députée de l'Essonne, a invité la préfecture de police de Paris à anticiper les risques. Elle a aussi appelé sa famille politique à ne pas sombrer dans "l'agressivité". "Il y aura probablement beaucoup de monde. Que la préfecture de police ne nous dise pas après qu'elle ne savait pas et qu'elle n'avait pas anticipé", a-t-elle souligné, souhaitant qu'on ne prenne pas "argument des risques pour refuser aux personnes le droit de manifester". 

Interrogée sur les motifs de cette nouvelle manifestation, Nathalie Kosciusko-Morizet a reconnu une "jonction" entre "la question du mariage pour tous" et "un fort désaccord avec la politique du gouvernement, avec François Hollande". Il s'agit, selon elle, "d'une forme de rejet". L'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy estime que le chef de l'Etat a voulu "politiser" le débat sur le mariage homosexuel et l'adoption par des couples de même sexe. "Je lui reproche d'avoir cherché le clivage, le gain politique sur ce sujet de société", a-t-elle accusé. 

NKM a par ailleurs dénoncé avec virulence les attaques de Guillaume Peltier et "cette méthode qui consiste à montrer du doigt l'un ou l'autre dans sa famille politique et à dire: 'Celui-là, c'est celui qu'on veut pas'". "Ce sont des méthodes qui viennent du Front national [Guillaume Peltier est un ancien membre du FN, ndlr]. Quand on change de parti, on change de méthodes", a-t-elle ajouté. Lundi, Guillaume Peltier, dirigeant du courant de la Droite forte au sein de l'UMP, a souhaité sur RTL que l'ancienne ministre ne soit pas désignée par la primaire de l'UMP pour l'élection à la mairie de Paris, en raison de sa position sur le mariage homosexuel (elle n'a pas voté contre la loi mais s'est abstenue, ndlr).