Angela Merkel : le passé communiste de la Chancelière allemande refait surface

La Chancelière allemande a pour habitude de garder secrète sa vie privée. Et à quelques mois des élections générales de septembre 2013, une biographie intitulée "La première vie d'Angela M." lève le voile sur sa face la moins connue : ses 35 premières années sous la dictature communiste en RDA. A cette époque, celle qui se nommait alors Angela Kasner aurait été responsable de "l'agitation et la propagande" (agitprop) au sein des Jeunesses communistes. Lundi, la Chancelière n'a pas démenti ces informations révélées dans le livre de Ralf Georg Reuth et Günther Lachmann.

Jusqu'à présent, Angela Merkel avait simplement indiqué qu'elle avait un rôle culturel dans l’organisation, qui a compté jusqu’à deux millions de membres, rappelle Reuters. "Je ne me souviens pas avoir fait preuve d’agitation d’une manière ou d’une autre. J’étais responsable de la culture", avait-elle indiqué en 2004 alors qu'elle était interrogée sur son rôle idéologique.

Aujourd'hui, la Chancelière, qui briguera un troisième mandat aux élections législatives du 22 septembre prochain, se montre plus évasive et laisse entendre que d'autre pans de sa jeunesse en Allemagne de l'Est pour refaire surface : "Si quelque chose d'autre émerge, je peux m'en accommoder", dit-elle. "C'est toujours ainsi quand quelque chose émerge, qui apparaît bien sûr sous une lumière très différente vu d'Allemagne de l'Ouest. Les gens alors se disent : 'Elle ne nous a pas encore dit ci, ou pas dit ça'". "Ce qui m'importe, c'est que je n'ai jamais cherché à garder un secret. Il y a peut-être d'autres choses dont je n'ai pas parlé parce qu'on ne m'a jamais interrogée dessus", ajoute-t-elle.