Attentats en Turquie : plus de 40 morts, le bilan n'est pas définitif<!-- --> | Atlantico.fr
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Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, s'est exprimé sur l'origine de ces attentats
Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, s'est exprimé sur l'origine de ces attentats
©REUTERS/Muhammad Hamed

L'horreur

Deux voitures piégées ont explosé samedi à Reyhanli, une petite ville du sud de la Turquie, près de la frontière avec la Syrie.

La Turquie est sous le choc. Un double attentat à la voiture piégée a secoué le pays ce samedi. Ils ont eu lieu à la mi-journée près de la mairie de Reyhanli, une localité de la province de Hatay située à quelques kilomètres d'un important poste-frontière avec la Syrie. Le bilan est lourd et ne cesse d'augmenter au fur et à mesure que le temps passe. A l'heure actuelle, il y aurait plus de 40 morts et des dizaines de blessés. De nombreuses ambulances ont été dépêchées sur les lieux pour prendre en charge les blessés, a assuré la chaîneCNN-Türk, précisant que la mairie de Reyhanli avait subi d'importants dégâts.

Un précédent bilan avait fait état de 18 morts et 22 blessés. "Nous allons mener l'enquête sur tout cela, nous allons tout éclaircir", a déclaré le ministre turc de l'Intérieur, Muammer Güler. Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a de son côté évoqué devant des journalistes à Istanbul "près de 20 morts et 46 blessés", dont certains dans un état grave. Répondant aux questions de journalistes, M. Güler a indiqué que deux véhicules remplis d'explosifs avaient explosé vers 10H55 GMT. "Notre gouverneur a été dépêché sur les lieux de l'attentat pour mettre en œuvre les mesures de sécurité nécessaires", a ajouté le ministre de l'Intérieur.

Les déflagrations étaient particulièrement puissantes et les secouristes recherchaient d'éventuelles victimes sous des décombres d'immeubles effondrés, selon l'agence de presse turque Anatolie, qui mentionnait plusieurs véhicules totalement détruits par les explosions. La mairie notamment a été gravement endommagée et les explosions ont provoqué une coupure d'électricité dans toute la région avoisinant Reyhanli, a rapporté la chaîne d'information NTV. Une quinzaine d'ambulances ont été envoyées à Reyhanli, et deux avions-ambulances ainsi que plusieurs hélicoptères-ambulances s'apprêtaient à rallier la petite ville de 60 000 habitants, a indiqué sur NTV le ministre de la Santé, Mehmet Müezzinoglu.

Les attentats ont provoqué une grande panique chez les habitants et des groupes de jeunes ont commencé à prendre à partie les ressortissants syriens présents à Reyhanli, contraignant la police à tirer en l'air pour disperser la foule, a indiqué NTV. Des milliers de Syriens fuyant les combats dans leur pays séjournent à Reyhanli et dans le camp de réfugiés jouxtant la ville. Interrogé sur un lien entre ces attentats et le conflit qui sévit en Syrie depuis plus de deux ans, M. Güler a refusé de s'exprimer. "Nous allons mener l'enquête sur tout cela, nous allons tout éclaircir", a-t-il seulement assuré. Le chef de la diplomatie turque, Ahmet Davutoglu, a cependant souligné la "coïncidence" entre ces attaques et une "accélération" des efforts pour résoudre la crise syrienne, avec notamment une visite prévue de M. Erdogan à Washington le 16 mai.

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