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Le monde de la magistrature consterné par "le mur des cons" et par la réaction de Christiane Taubira
©Flickr/Su morais

"Atterrés"

Le chroniqueur judiciaire Dominique Verdeilhan a raconté à France TV Info le climat qui règne dans le milieu de la magistrature depuis la révélation par Atlantico de l'affaire du "mur des cons".

Dominique Verdeilhan, le chroniqueur judiciaire de la rédaction de France 2, a décrit à France TV Info le climat qui règle dans le milieu de la magistrature depuis la révélation par Atlantico de l'affaire du "mur des cons". Celui qui fréquente Palais de justice et les magistrats depuis plus de 20 ans ne cache pas son trouble et celui des magistrats, "atterrés" par le "mur des cons", vécu comme une preuve de manque de déontologie de la part du Syndicat de la magistrature.

Le panneau épinglant des photos de "cons" assorties commentaires cinglants, affiché dans les locaux du Syndicat de la magistrature (SM), n'est pas au goût de la plupart des magistrats.

"On peut avoir, en toute légitimité des positions idéologiques, politiques, ou déontologiques très tranchées, mais afficher des personnalités comme cela a été fait, c'est autre chose. Les commentaires en particulier qui sont annotés près des photos leur posent un grave problème", explique Dominique Verdeilhan. Le spécialiste ajoute une circonstance aggravante : il est particulièrement de mauvais gout pour le SM de viser des familles de victimes, ainsi qu'un autre syndicat : "la ligne jaune est franchie c'est lorsque l'on met en cause les parents de victimes. Que ce soit Philippe Schmitt, le père d'Anne-Lorraine assassinée de 34 coups de couteau par un récidiviste ou Jean-Pierre Escarfail, le père de Pascale, violée et tuée par Guy Georges. Sans parler de Christophe Régnard, le patron de l'Union syndicale des magistrats. Le fait de viser ainsi une autre organisation professionnelle est très mal venu dans le monde de la justice."

Et pour le chroniqueur, la réaction de la ministre de la Justice Christiane Taubira n'est pas satisfaisante aux yeux du monde de la magistrature : "Pour eux, elle a tardé à prendre position. Il lui a fallu deux jours. Après avoir déclaré que les personnes visées pouvaient porter plainte, elle a fini par saisir le Conseil supérieur de la magistrature (CSM). Mais là encore, les termes de la saisine ont surpris. En gros, il est demandé au CSM si cette affaire pose ou non un problème déontologique. Les magistrats auraient espéré que la question aille un peu plus loin..."

Lu sur France TV Info

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