Otages au Cameroun : la secte islamiste Boko Haram a reçu une rançon de 2,4 millions d'euros<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Pour la libération de la famille Moulin Fournier, l'Etat français aurait donc paé une rançon de 2,4 millions d'euros
Pour la libération de la famille Moulin Fournier, l'Etat français aurait donc paé une rançon de 2,4 millions d'euros
©Dailymotion

Rançon

C'est l'agence Reuters qui l'affirme mais sans préciser qui a payé la rançon de la famille Moulin-Fournier.

La secte islamiste Boko Haram a reçu l'équivalent de 2,4 millions d'euros (1,6 million de Francs CFA) pour la libération des sept membres de la famille Moulin-Fournier qu'elle détenait en otage, selon un rapport confidentiel du gouvernement nigérian obtenu par Reuters. Le rapport ne dit pas qui a payé la rançon pour cette famille française, libérée le 19 avril. Il signale toutefois que le Cameroun a libéré des prisonniers membres de Boko Haram dans le cadre de l'accord négocié avec les ravisseurs. Selon rapport nigérian, jusqu'à la dernière minute, le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau, a exigé le double de la rançon versée. Il a finalement accepté de revoir ses exigences à la baisse en échange de la libération de certains membres de son organisation emprisonnés au Cameroun.

Au ministère français des Affaires étrangères, on se borne à rappeler, à propos de ce rapport, que la France a fait passer un message clair : elle ne paie pas de rançon. Un porte-parole du gouvernement camerounais, Issa Tchiroma Bakary, a pour sa part déclaré : "Le Cameroun n'a pas payé de rançon." Les autorités nigérianes ont refusé de s'exprimer sur le sujet.

Selon la chaîne de télévision française i>Télé, une rançon de 7 millions de dollars (5,38 millions d'euros) aurait été payée par le président camerounais Paul Biya ou par GDF-Suez, l'employeur de Tanguy Moulin-Fournier. Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a démenti.

Tanguy Moulin-Fournier, son épouse, son frère et les quatre enfants du couple avaient été enlevés le 19 février alors qu'ils se trouvaient en vacances près du parc national de Waza dans le nord du Cameroun, à une dizaine de kilomètres de la frontière nigériane. Leur lieu de détention était vraisemblablement situé dans le nord-est du Nigeria.

Le rapport nigérian indique aussi que les forces de sécurité nigérianes ont décidé de ne pas tenter de sauver les otages pour ne pas mettre leurs vies en danger. Une tentative de sauvetage en mars d'un Britannique et d'un Italien dont on pensait qu'ils étaient détenus par la secte islamiste Ansaru s'est conclue par la mort des deux hommes et de cinq autres otages retenus avec eux.

Huit otages français sont détenus dans la région du Sahel. Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) a affirmé en mars avoir exécuté l'un d'entre eux, Philippe Verdon, en représailles à l'intervention française au Mali, mais cette information n'a pas été confirmée.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !