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Mur des cons du Syndicat de la magistrature : Wauquiez évoque un "mur des condamnés", Touraine le juge "inapproprié"
A droite comme à gauche les réactions des hommes et des femmes politiques se multiplient pour dénoncer encore ce jeudi.
Deux jours après la révélation par Atlantico du Mur des Cons - ce mur d’affichage situé au sein du Syndicat de la magistrature qui comporte des dizaines de portraits de personnalités politiques et médiatiques - les réactions des hommes et femmes politiques sont très nombreuses.
A droite, on observe globalement une dénonciation forte de cet affichage insultant. Ainsi pour Laurent Wauquiez : "On a le sentiment que ce mur des cons est comme un mur de condamnés sur lequel les magistrats auraient pointé des cibles […] Deuxième point troublant : ils sont tous à droite […] Vous êtes à gauche, tout va bien, vous osez sortir du sentier défini par le SM, vous êtes un fasciste et un ennemi de la République". Sur Radio Classique et Public Sénat, le député-maire du Puy-en-Velay a qualifié d'"absolument consternant" ce mur : "Cela révèle un niveau de déliquescence des institutions de la République extrêmement inquiétant", a-t-il estimé. "C’est un grave manquement à l’obligation de neutralité et à la dignité républicaine qui doit s’attacher aux magistrats".
Sur LCI, un autre ex-ministre UMP, Bruno Le Maire, a jugé "absolument scandaleux que dans le local d’un syndicat, quel qu’il soit - de la magistrature ou de n’importe quel syndicat, ça m’aurait tout autant choqué - on puisse prendre comme cibles des personnalités publiques et même des personnes victimes d’agression. Ca n’est pas ma conception de la République".
A gauche, les politiques dénoncent un acte inapproprié, comme Marisol Touraine. La ministre des Affaires sociales et de la Santé a eu un jugement proche de celui de Claude Bartolone que nous rapportions déjà ce matin : "C'est inapproprié. C'est vrai qu'on attend de la part de magistrats une forme de retenue et de décence aussi vis-à-vis des responsables, qu'ils soient journalistes, politiques ou autres", a-t-elle déclaré sur la Chaîne parlementaire (LCP). "Les juges doivent être impartiaux quels que soient leurs engagements politiques et rien ne permet de dire qu'ils ne le sont pas", a-t-elle ajouté. Elle tout de même fini par nuancer son propos en expliquant qu’il ne fallait « pas donner plus d'importance à cela que cela mérite. C'est un local syndical qui, en théorie, est un local privé".
A gauche seul le ministre en charge des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a relativisé en faisant un parallèle avec l'épisode du "casse-toi, pauv' con" de Nicolas Sarkozy, qui aurait selon lui mené à une "forme de banalisation du mot 'con'".
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