Mur des cons du Syndicat de la magistrature : un député UMP porte plainte<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Mur des cons du Syndicat de la magistrature : un député UMP porte plainte
©

Justice pour tous

Atlantico s'est procuré la plainte que le député Etienne Blanc a déposé contre le Syndicat de la magistrature, dans le cadre de l'affaire du "Mur des Cons".

Après la révélation par Atlantico mardi de l'existence du "Mur des Cons" au siège du Syndicat de la magistrature, la polémique n'en finit pas d'enfler. Ce sont tout d'abord les hommes politiques qui ont réagi, de Christian Jacob à Nadine Morano en passant par Jacques Toubon qui juge le Mur des Cons "choquant et inacceptable". Ce sont ensuite les professionnels de la justice, avocats et magistrats qui ont partagé leur indignation.

Mais l'affaire ne semble pas s'arrêter là puisque Atlantico a réussi à se procurer la plainte pour diffamation qu'a déposé Etienne Blanc, député  (UMP) de la 3e circonscription de l'Ain. Voici le texte dans son intégralité :

Lettre adressée à Monsieur le doyen des juges d'instruction

Par la présente, j'ai l'honneur de déposer entre vos mains une plainte avec constitution de partie civile.

J'estime en effet que le syndicat de la magistrature a proféré à mon égard des injures graves et que le fait de me faire traiter de con par des magistrats de l'ordre judiciaire est constitutif du délit de diffamation tant ces propos portent atteinte à mon honneur et à ma considération. 

En second lieu, j'estime que le fait de faire figurer ma photo sur un tableau dont l'objet est de me distinguer en qualité d'élu de droite, à l'initiative de magistrats du siège et du parquet, détenteurs d'une autorité publique, qui me cible, en raison de mes opinions politiques, constitue une menace à mon égard, sanctionnée entre autre par les dispositions des articles 222 et suivants, et en ma qualité d'avocat, 434 - 8 du code Pénal.

Enfin, cet affichage viole les dispositions du serment prononcé par les magistrats qui en furent les auteurs. Cet affichage traduit leur partialité, ils foulent aux pieds leur obligation de réserve, il est indigne et déloyal.

Je vous demande instamment de faire procéder sans délai à la saisie de tous les documents, photographies et écrits qui figurent sur ce panneau. De même, je vous demande de lancer une perquisition au siège même du Syndicat de la magistrature en vue de saisir tous les documents qui pourraient caractériser une hostilité à mon égard. 

Je vous demande enfin d'obtenir et de joindre au dossier d'instruction la liste exhaustive des magistrats du siège et du parquet, membres du syndicat de la magistrature qui, par l'intermédiaire dudit Syndicat auquel ils appartiennent, ont commis cet acte indigne.

Pour les besoins de la procédure, je vous fais élection de domicile au cabinet de Maitre Jean Yves Le Borgne, avocat au barreau de Paris.

Je me tiens à disposition pou toute consignation ou formalité complémentaire utile. 

Je vous prie de croire, monsieur le doyen des juges d'instruction, à l'assurance de ma très haute considération.

Etienne Blanc, député de l'Ain

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !