Infanticide à Dieppe : découverte du corps d'un bébé enterré il y a 20 ans <!-- --> | Atlantico.fr
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Un infanticide a été révélé 20 ans après
Un infanticide a été révélé 20 ans après
©Reuters

A force de creuser, on finit par trouver

Une enquête lors de la garde à vue d'un homme pour des infractions routières a mené sur la piste de la mort d'un bébé il y a 20 ans.

C'est une histoire rocambolesque à laquelle vient d'assister la police de Dieppe. Un macabre secret de famille qui ressort. Une sordide affaire qui a bien failli ne jamais être révélée. En effet, au cours de l'interrogatoire d'un l'individu pour des infractions routières et des soupçons de violences conjugales, les gendarmes ont appris par hasard l'existence d'un infanticide vieux de vingt ans, après audition d'un de ses proches. Ce dernier a révélé aux enquêteurs une conversation entre l'homme placé en garde à vue et une autre personne faisant état d'un enfant qui aurait été tué il y a vingt ans, a appris mardi l'AFP auprès du parquet, confirmant des informations de Paris-Normandie.

Les enquêteurs ont ensuite interpellé la mère de l'enfant présumé, sa soeur ainsi que son beau-frère. Ces trois suspects, si leurs témoignages divergent, note Valérie Cadignan, procureur de la République de Dieppe, ont confirmé qu'un enfant est né il y a vingt ans. La mère, alors mineure (entre 14 et 17 ans) et ayant caché sa grossesse, l'aurait mis au monde seule dans un grenier, à Eu (Seine-Maritime). "A ce stade de l'enquête, il y a des divergences sur l'âge exact de la mère présumée, précise la procureure de la République de Dieppe au journal local. Personne ne s'est rendu compte, à l'époque, de la grossesse de la jeune femme". "C'était une toute jeune femme, et une grossesse non désirée qu'elle a gérée toute seule, la cachant à son entourage", ajoute Valérie Cadignan.

L'enfant est ensuite mort dans des circonstances non déterminées et a été enterré dans un jardin où les enquêteurs ont retrouvé les ossements, à l'endroit indiqué par les personnes mis en cause. Le dossier criminel a été transféré au parquet de Rouen, compétent pour les affaires criminelles. La difficulté désormais sera de définir dans quelles circonstances l'enfant est décédé, car si seul l'assassinat est retenu (et non d'éventuels actes de torture et de barbarie), le crime passera sous le coup de la prescription.

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