Darty : le distributeur d'électroménager serait mis en vente par le fonds Knight Vinke

Darty et Knight Vinke, c'est bientôt terminé ? C'est ce qu'assure en tout cas le quotidien Le Figaro daté de ce lundi. Le journal indique en effet que le fonds Knight Vinke, actionnaire à hauteur de 25% du leader de l'électroménager dans l'Hexagone, aurait mandaté la banque Goldman Sachs pour vendre le groupe. Le président non exécutif du conseil d'administration de la banque américaine Alan Parker a donc été chargé d'une mission de "réflexion stratégique". La banque n'a en effet pas encore officiellement de mandat de vente.

Le Figaro ajoute par ailleurs que le groupe Carrefour était intéressé par l'idée de racheter Darty. Le quotidien indique ainsi que "l'opération aurait permis au numéro deux mondial de la distribution, qui n'a pas souhaité faire de commentaires, de trouver une solution pour relancer les rayons non alimentaires de ses hypers français, son principal point noir".

Il semblerait toutefois que les patrons du géant de la distribution aient été rebutés par le prix à payer pour acquérir l'enseigne leader de l'électroménager en France. Darty, ex-Kesa Electricals, coté à Londres et valorisé vendredi 254 millions de livres, aurait en effet coûté 297 millions d'euros à l'achat qui aurait par ailleurs pu être mal perçu par les investisseurs qui se réunissent mardi en assemblée générale.

Un banquier d'affaires cité par le Figaro assure par ailleurs que "Darty n'a pas le profil pour plaire aux fonds d'investissement, qui se méfient des distributeurs en Europe en ce moment, mais peut donner des synergies intéressantes pour certains industriels".

Le quotidien explique ainsi que si la solution du rachat s'avérait impossible, une fusion serait alors envisagée, notamment avec le leader britannique de l'électro-ménager et deuxième du secteur en Europe, Dixons.

Pour rappel, Darty, qui fait partie du groupe anglais KESA Electricals, issu de la scission du Groupe Kingfisher au mois de juillet de l'année 2003, a présenté un plan de relance en décembre dernier. Le groupe qui a fait état d'une perte d'exploitation de 3,9 millions d'euros l'année dernière contre un bénéfice d'exploitation de 16,5 millions cherchait à se recentrer sur la France, les Pays-Bas et la Belgique.