Affaire Cahuzac : le patron de la banque suisse Reyl et Cie entendu par le procureur <!-- --> | Atlantico.fr
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L'affaire Cahuzac se poursuit.
L'affaire Cahuzac se poursuit.
©Reuters

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François Reyl, dont la banque gère le compte non déclaré de Jérôme cahuzac, a été entendu sur sa demande.

L'affaire Cahuzac ne connaît décidément pas de fin. Après les révélations sur les mensonges de l'ancien ministre du Budget à la banque suisse Julius Baer et autres, le quotidien suisse Le Temps révèle sur son site internet que le procureur Yves Bertossa a entendu le directeur général de la banque genevoise Reyl et Cie, qui gère notamment le compte non déclaré de Jérôme Cahuzac en Suisse.

François Reyl, entendu à sa demande mardi, cherchait en effet à "démentir les contre-vérités qui ont été énoncées ces derniers jours". Le quotidien de Genève ajoute que le banquier a d'ailleurs donné "son accord pour que le procès verbal de cet entretien soit immédiatement transmis aux juges d'instruction français".

La banque genevoise Reyl et Cie met donc en avant le communiqué publié par le parquet de Genève la semaine dernière. Ce dernier expliquait en effet après son enquête à la demande la justice française pour confirmer l'existence d'un compte bancaire en suisse non déclaré par Jérôme Cahuzac qu'aucune procédure pénale n'avait été ouverte à Genève puisqu'il n'y avait pas eu d'infraction d'après le droit suisse bien évidemment.

Pour rappel, le site de la RTS affirmait dimanche que Jérôme Cahuzac aurait en fait essayé de déposer 15 millions d’euros à Genève dans un établissement privé de gestion financière.

Quant au quotidien zurichois Tages Anzeiger, il affirmait ce weekend que Jérôme Cahuzac avait menti à la banque suisse Julius Baer en lui fournissant notamment un "certificat fiscal falsifié". Le journal daté de samedi révélait ainsi que l’ancien ministre du Budget n’aurait pas seulement menti aux députés français mais également à la banque suisse.

Le journal expliquait ainsi qu’en 1992, Philippe Péninque, un ami de Jérôme Cahuzac, avait ouvert pour l’ex-ministre sous son nom un compte à l’UBS Genève. Jérôme Cahuzac s'était alors rendu seulement quelques mois plus tard à Genève pour que le compte soit transféré à son nom.

Huit ans en plus tard, en 2000, la société financière Reyl et Cie établie à Genève et qui travaillait alors comme une société de bourse entre en piste. Puisqu’elle n’était pas soumise aux mêmes règles que les banques étant donné qu’elle jouait le rôle d’intermédiaire, Reyl et Cie n’avait pas à fournir de renseignements sur les détenteurs de ses comptes. La société a alors ouvert un compte dit omnibus qui comprenait les fonds de différents clients seulement connus par la banque. Parmi ces clients : Jérôme Cahuzac. Son argent restait donc à l’UBS…

Quand la Suisse s'est dit d’accord pour accorder l’aide judiciaire en cas d’évasion fiscale, Jérôme Cahuzac sentant le risque a décidé de transférer les fonds sur un compte omnibus à Singapour grâce à la banque Julius Baer. Cette dernière aurait alors demandé à Reyl et Cie le formulaire A sur lequel était inscrit le nom du détenteur des fonds. Remarquant qu’il s’agissait d’un homme politique, la banque avait réclamé à Reyl et Cie un certificat prouvant que les fonds avaient été déclarés au fisc compétent. C’est à ce moment-là que l’ancien ministre du Budget aurait "présenté un certificat fiscal falsifié" ajoutant que ces 600 000 euros provenaient de son activité de chirurgien esthétique. La banque suisse aurait alors autorisé l’opération de transfert de fonds.

Lu sur Le Monde

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