Affaire Cahuzac : l’ex-ministre aurait en fait essayé de placer 15 millions d’euros en Suisse<!-- --> | Atlantico.fr
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Les rebondissements dans l'affaire Cahuzac se multiplient.
Les rebondissements dans l'affaire Cahuzac se multiplient.
©Reuters

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La RTS assure que l’ancien ministre du Budget aurait en fait essayé de déposer 15 millions d’euros à Genève dans un établissement privée de gestion financière.

La somme était bien plus importante… Alors que tout le monde parlait encore il y a quelques jours de 600 000 euros, le site de la RTS assure que Jérôme Cahuzac aurait en fait essayé de déposer 15 millions d’euros à Genève dans un établissement privée de gestion financière.

Pourquoi l’ancien ministre du Budget n’aurait-il alors pas réussi ? Tout simplement car la banque, craignant des complications ultérieures dues notamment à l’exposition de Jérôme Cahuzac, aurait refusé un tel dépôt.

Avec l’aide de la société financière Reyl & Co, Jérôme Cahuzac a placé son argent dans la succursale de Singapour de la banque privée suisse Julius Baer, sans un petit mensonge auparavant. En effet, Jérôme Cahuzac a menti à la banque suisse Julius Baer en lui fournissant notamment un "certificat fiscal falsifié". Le quotidien zurichois Tages Anzeiger affirme que l’ancien ministre du Budget n’aurait pas seulement menti aux députés français mais également à la banque suisse. Le journal explique ainsi qu’en 1992, Philippe Péninque, un ami de Jérôme Cahuzac, a ouvert pour l’ex-ministre sous son nom un compte à l’UBS Genève. Jérôme Cahuzac s’est alors rendu seulement quelques mois plus tard à Genève pour que le compte soit transféré à son nom.

Huit ans en plus tard, en 2000, la société financière Reyl & Co. Etablie à Genève et qui travaille alors comme une société de bourse entre en piste. Puisqu’elle n’est pas soumise aux mêmes règles que les banques étant donné qu’elle joue le rôle d’intermédiaire, Reyl & Co n’a pas à fournir de renseignement sur les détenteurs de ses comptes. La société ouvre alors un compte dit omnibus qui comprend les fonds de différents clients seulement connus par la banque. Parmi ces clients : Jérôme Cahuzac. Son argent reste donc à l’UBS…

Quand la Suisse se dit d’accord pour accorder l’aide judiciaire en cas d’évasion fiscale, Jérôme Cahuzac sentant le risque décide de transférer les fonds sur un compte omnibus à Singapour grâce à la banque Julius Baer. Cette dernière aurait alors demandé à Reyl & Co le formulaire A sur lequel est inscrit le nom du détenteur des fonds. Remarquant qu’il s’agissait d’un homme politique, la banque a réclamé à Reyl & Co un certificat prouvant que les fonds avaient été déclarés au fisc compétent. C’est à ce moment-là que l’ancien ministre du Budget aurait "présenté un certificat fiscal falsifié" ajoutant que ces 600 000 euros provenaient de son activité de chirurgien esthétique. La banque suisse aurait alors autorisé l’opération de transfert de fonds.

Le parquet de Paris devra donc maintenant étudier le détail des mouvements du compte en question et pourrait donc envoyer de nouvelles demandes au parquet de Genève. La RTS assure en effet que "des sommes plus importantes auraient été déposées ou transférées par Genève dans les années précédentes" soit avant l’année 2009.

Lu sur L'Express

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