Loi sur la sécurisation de l'emploi : le Front de Gauche passe à l'attaque<!-- --> | Atlantico.fr
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Les députés du Front de Gauche vont déposer quelque 4 500 amendements sur ce texte
Les députés du Front de Gauche vont déposer quelque 4 500 amendements sur ce texte
©Reuters

4 500 amendements

Le projet de loi sur l'emploi va être débattu à l'Assemblée pendant quatre jours à partir de ce mardi. Le Front de Gauche apparaît comme l'opposant le plus résolu, tandis que l'UMP apparaît divisée sur le sujet.

Moins de trois mois après l'accord national interprofessionnel entre le patronat (Medef, CGPME, UPA) et trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC), les députés vont débattre de la transposition dans la loi de cette combinaison de flexibilité accrue pour les employeurs (accords de maintien dans l'emploi, mobilité interne...) contre de nouveaux droits pour les salariés (accès élargi aux mutuelles, droits rechargeables au chômage, formation...).

Les discussions dans l'hémicycle vont permettre de répondre à des "incompréhensions", des "inquiétudes" et des "mensonges", a estimé mardi sur RTL le ministre du Travail Michel Sapin, alors qu'une partie de la gauche s'y oppose et que la CGT et FO militent ardemment contre.

Déterminés à être "en pointe" pour se faire les "porte-voix" des opposants et ne pas être réduits à "des scribes", les députés du Front de Gauche vont déposer quelque 4 500 amendements sur ce texte "très symbolique" reprenant "beaucoup de revendications du Medef".

Ces 4 500 amendements - en fait 450 amendements de base déposés par chacun des dix députés du Front de gauche - ne constituent "pas un signe de radicalisation" mais une volonté de montrer que "le gouvernement ne s'attaque pas aux véritables responsables de la crise et que les salariés vont en payer les conséquences", a expliqué mardi leur chef de file, André Chassaigne.

Face à cette bataille, il est même envisagé que l'Assemblée nationale puisse être ouverte pour siéger tout le week-end.

L'UMP, où les avis sont partagés, semble embarrassée. "Nous allons voir si le texte est dénaturé ou pas lors des débats. On reste avec un regard plutôt positif mais en étant très inquiets des cautions qui vont être données à la gauche", a déclaré le chef de file des députés UMP Christian Jacob. Si l'ex-ministre Luc Chatel a jugé nécessaire de voter ce "premier pas dans la bonne direction", l'ex-conseiller de Nicolas Sarkozy Henri Guaino a annoncé qu'il voterait contre, trouvant notamment "inacceptable" le "retour de l'autorisation administrative de licenciement".

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