François Hollande sur France 2 : "La croissance, il faut aller la susciter" avec des "leviers"<!-- --> | Atlantico.fr
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François Hollande est l'invité du JT de France 2 ce jeudi.
François Hollande est l'invité du JT de France 2 ce jeudi.
©Reuters

Grand oral

Chômage, croissance, Mali, mariage pour tous... Le président de la République, au plus bas dans les sondages, tentait ce jeudi soir sur France 2 de convaincre les Français.

  • François Hollande est l'invité du JT de France 2 ce jeudi, alors que sa cote de popularité est au plus bas (36% d'opinions favorables selon une enquête LH2/Le Nouvel Observateur publiée lundi 25 mars).
  • Le président devra fournir aux Français des explications pour justifier les mauvais résultats de son gouvernement en matière économique et sociale.
  • Le chef de l'Etat pourrait aussi proposer de nouvelles solutions pour redresser la France.
  • Emploi/chômage, pouvoir d'achat, impôts, déficits publics, retraites, mariage homosexuel ou encore cumul des mandats sont les principaux dossiers qui devraient être abordés.



    21h28 -
    L'entretien est terminé.

    21h27 - Les "couacs" gouvernementaux :
    "Un gouvernement, c'est une équipe, il y a des voix différentes, pas des pensées différentes, mais il y a parfois des expressions pas forcément heureuses. Mais quand c'est dur pour les Français, vous ne pouvez pas vous permettre la moindre imprudence. C'est une forme d'avertissement."

    21h24 - La démission de Jérôme Cahuzac :
    "Je fais confiance à sa parole. Il m'a dit dès les premières révélations qu'il n'avait pas de compte." "Maintenant, un juge est saisi : c'est l'indépendance de la justice et la présomption d'innocence. Dès lors qu'il y a procédure judiciaire, un membre du gouvernement ne peut pas être soumis à quelconque influence que ce soit. C'est l'exemplarité."

    21h21 - Sur le non-cumul des mandats :
    "Ca se fera avant la fin de mon mandat." Pas plus de précisions. 

    21h16
    - Les peines planchers : elles "seront supprimés quand on aura trouvé un moyen de traiter la récidive". Pour l'instant, ce moyen en question n'a pas été trouvé, dit-il. "Ce qui est insupportable, c'est de voir que celui ou ceux qui ont attaqué sont en liberté (...) Ca, ce sera supprimé."

    21h13 - Mariage homosexuel :
    "C'est une conviction, un engagement que j'ai pris. C'est un droit pour tous sans qu'aucun droit soit pris à d'autres, selon un principe d'égalité. Je suis un président qui veut tenir mes engagements mais je veux respecter et apaiser. Donc il n'y a que le mariage pour tous et l'adoption dans certaines conditions dans le texte. C'est tout. La PMA est renvoyée au comité national d'éthique dont l'avis sera donné à la fin de l'année. Je respecterai son avis, je ne veux pas préjuger." 

    21h07
    - A propos du Mali : "La France a été vue comme le pays de la délivrance et les Français peuvent en être fiers. Je suis en admiration devant ce qui a été fait. Et certains en sont morts. Les soldats ont été chercher le chef des terroristes. Mais nous n'avons pas pu retrouver nos otages et nous allons poursuivre cette recherche. A la fin du mois d'avril, nous nous retirerons et au mois de juillet, il n'y aura plus que 2 000 soldats, dans le cadre sans doute d'une opération de maintien de la paix de l'ONU", poursuit le président, qui annonce un retrait définitif pour la fin de l'année. "Nous voulons qu'il y ait des élections au Mali à la fin du mois de juillet - et nous serons intraitables là-dessus."

    21h03 - Sur l'Europe : "Je ne suis pas tout seul, il y a beaucoup de pays conservateurs. La voix de la France a été entendu sur la loi bancaire, sur la taxe sur les transactions financières". "On est dans cette tension amicale avec l'Allemagne", admet-il. "Que les pays européens aient l'obligation d'être rigoureux, j'en conviens. Mais être dans l'austérité, non, c'est condamner l'Europe à l'explosion", dit-il, parlant des "égoïsmes nationaux" visant notamment la Grande-Bretagne, mais aussi les bonnes performances électorales des néo-nazis en Grèce.

    21h -
    Parlant de Chypre, François Hollande s'engage : "jamais" les dépôts français ne seront taxés, assure-t-il."Dans la loi bancaire, tous les dépôts jusqu'à 100 000 euros sont garantis, en France nous sommes totalement protégés."

    20h57 - 
    François Hollande confirme son calendrier : deux ans pour redresser et trois ans pour redistribuer.

    20h54 - "Si on attend la croissance, pas sûre qu'elle arrive, il faut aller la susciter", avec des "leviers",
    grâce au pacte de compétitivité, l'investissement dans les filières novatrices, contrat de génération, formation professionnelle. "Je n'attends pas la croissance, je la créé" grâce à des outils jugés "exceptionnels" par le chef de l'Etat.

    20h51 - Défense / intervention au Mali :
    "On me dit qu'il faut des économies - on parle de la Défense, c'est un peu plus de 30 milliards d'euros par an. C'est important ! Si je suivais tous ceux qui me disent : 'Il faut faire des économies mais on ne touche pas à ça ou ça', on ne ferait plus d'économies. Mais je suis chef des armées. (...) Les dépenses seront en 2014, exactement au même montant qu'en 2015, et ainsi de suite." 

    20h45 - Les retraites :
    "Pour ceux qui auront cotisé longtemps, ils doivent pouvoir partir à temps. Mais l'espérance de vie s'allonge. Il va y avoir des durées de cotisations plus longues." "Pas de diminution des pensions pour les petites retraites, ajoute François Hollande. Il y aura une discussion sur les paramètres : cotisations, indexations et allongement de la durée." 

    20h44 - Les allocations familiales :
    "C'est une grande réussite, la politique familiale française. Mais il y a deux milliards de déficits. On fera des économies, avec deux principes. Il n'y aura pas de fiscalisation des prestations familiales. On va garder l'universalité des prestations familiales."

    20h41 : "Je ne suis pas dans le constat, je suis dans l'action", martèle François Hollande. "L'année 2013, on va dépenser autant qu'en 2012. L'année 2014, on va dépenser moins qu'en 2012. Toute économie que je réalise, c'est un impôt en moins pour les Français." 

    20h38 -
    Pas d'augmentation d'impôt en 2014 : "J'ai toujours dit que l'effort serait difficile pendant deux ans. Pour tout le monde, et d'abord pour les plus riches. Nous avons pris des décisions dont les effets se feront sentir à partir de 2013. Nous allons faire des économies pour ne pas demander d'effort supplémentaire aux Français. Pour 2014, aucune autre augmentation que celle déjà annoncée de la TVA, aucune nouvelle taxe."

    20h35 - Concernant la taxe à 75% censurée par le Conseil constitutionnel
    : "Je vais procéder différemment. Lorsque la rémunération des grands patrons dépassera le million d'euros, l'entreprise devra prendre en charge une contribution qui atteindra 75%."

    20h32 -
    "J'ai besoin de tous les Français, quelle que soit leur place dans la vie économique et sociale. Je compte sur les entrepreneurs, je l'ai montré avec le pacte de compétitivité, et l'annonce d'investissements dans les filières d'avenir." 

    20h30 -
    Concernant l'accord sur l'emploi, le président évoque "un accord passé entre les partenaires sociaux pour que les salariés soient mieux protégés". "L'engagement que j'ai pris : tout l'accord, rien que l'accord. Toute correction venant de l'Assemblée nationale devra être approuvée par les partenaires sociaux."

    20h28 - "Je veux dire à toutes les entreprises que je veux faire un choc de simplification comme je l'ai fait pour le logement. Nous allons trouver de la croissance par la simplification." 

    20h26 -
    "On a demandé aux entreprises un effort de l'ordre de 10 milliards d'euros, essentiellement pour les plus grandes, qui avaient les moyens d'assurer cet effort (...) J'ai considéré que pour 2013-2014, nous pouvions mettre à disposition de toutes les entreprises française du crédit d'impôt."

    20h24 -
    "Moi-même j'ai considéré que la prévision de 0,8% de croissancen'était pas réaliste. (...) Puis j'ai eu la franchise de dire que nous ne serions pas à 0,8%. L'Europe est en récession. Nous, on ne va pas s'en vanter, on est en croissance zéro. (...) J'ai pris des mesures pour tenir compte de cette situation." "Mon cap, c'est la croissance, je veux que la France connaisse une croissance, car c'est la production nationale qui est en cause." Pour cela, il faut "renforcer la compétitivité".

    20h20 - "Mon premier objectif, c'est d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année. Ce n'est ni un vœu, ni un pronostic, mais un engagement." Et le président d'énumérer les "outils" mis en place pour atteindre cet objectif : contrats de génération, pacte de compétitivité, banque publique d'investissements.

    20h17 -
    "Quand je me suis présenté, je connaissais la crise, comment l'aurais-je sous-estimée ? Mais nous n'aurions pas pu anticiper qu'elle durerait autant. Des outils sont mis en place pour atteindre l'objectif. Je suis lucide, je regarde et j'entends."



    Quarante-cinq minutes pour convaincre. François Hollande répondra jeudi soir à partir de 20h15 aux questions de David Pujadas sur le plateau du JT de France 2. Il s'agit d'un rendez-vous crucial avec les Français pour le chef de l'Etat qui dévisse dans les sondages dix mois après son élection. Selon CSA, seuls 29% des Français le jugent compétent et 22% le considèrent comme un bon président, tandis que l’indice de satisfaction BVA plafonne à 35%, rappelle l'AFP.

Aux Français, taraudés par la peur du chômage et du déclassement social, François Hollande entend d’abord "rendre des comptes", explique-t-on. "Le président a l’intention à la fois de rappeler le cap qui est le nôtre, les outils que nous avons mis en place pour tenir ce cap, les prochaines étapes", a résumé mercredi la porte-parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem. Mais "il a l’intention aussi de répondre à des inquiétudes" qui sont "légitimes évidemment".

Dix mois après le retour de la gauche au pouvoir, les comptes s’enfoncent dans le rouge tandis que le chômage frise le record absolu de 1997. L’exécutif a renoncé à ramener les déficits publics à 3% du PIB en fin d’année. Mercredi, l’Insee a annoncé un recul historique du pouvoir d’achat (-0,4% en 2012 : du jamais vu depuis 1984 !)

Outre l’exercice de "pédagogie" attendu, le président pourrait glisser quelques annonces, comme les nouvelles modalités de la taxe à 75% sur les très hauts revenus. Cette promesse de campagne emblématique a du plomb dans l'aile depuis qu'elle a été censurée par le Conseil constitutionnel puis par le Conseil d’Etat qui l’a limitée à 66,6%.

François Hollande devrait être aussi interrogé sur le projet de loi sur le non-cumul des mandats examiné mercredi prochain en Conseil des ministres, la situation au Mali, les otages français ou le succès retentissant de la "Manif pour tous" de dimanche.

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