L'amendement voté précise que ces notions doivent "être définies et posées dans un cadre éthiquement et juridiquement acceptable, ce qui exclut d'emblée toute forme de prostitution et de marchandisation du corps". La conseillère générale (FDG) Marjolaine Rauze, rapporteur du projet, a évoqué un "sujet encore tabou, il faut qu'il soit discuté". Pour le président (PS) du conseil général de l'Essonne Jérôme Guedj, qui milite pour un débat sur le sujet, le recours à des relations tarifées "est absolument exclu".
La députée PS de l'Essonne Maud Olivier, également conseillère générale déléguée chargée de la lutte contre les discriminations et de la promotion de l'égalité, qui s'était insurgée contre cette proposition, s'est dit satisfaite "que le paragraphe (faisant référence à des assistants sexuels) ait été supprimé". Mettant en avant "la question du travail des soignants et soignantes", elle est "pour la réflexion, mais je veux qu'il soit indiqué qu'il n'y aura pas de recours à l'assistanat sexuel".
Le conseiller général (PS) Michel Berson, prédécesseur de Jérôme Guedj à la tête du département, précisant qu'il ne votera "jamais une loi légalisant le statut d'assistant sexuel", a regretté que l'amendement voté fasse "appel à une notion très vague, qui est le cadre juridiquement et éthiquement acceptable". "C'est un vrai sujet qui ne doit pas être traité comme vous l'avez fait", a lancé à Jérôme Guedj la conseillère générale (UDI) Marianne Duranton, dénonçant une médiatisation importante. Le Comité national consultatif d'éthique (CCNE) a émis un avis défavorable aux assistants sexuels pour les personnes handicapées, relevant des risques importants de dérives. Le comité préconise toutefois une formation des personnels soignants et éducatifs à la sexualité des patients. En France, servir d'intermédiaire entre une personne qui se prostitue et une autre qui a recours à ses services, relève du proxénétisme.
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