Syrie : un attentat fait 42 morts dans une mosquée<!-- --> | Atlantico.fr
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C’est l’attentat le plus sanglant qu’ait connu Damas depuis février
C’est l’attentat le plus sanglant qu’ait connu Damas depuis février
©Reuters

Violences

Parmi les victimes, Mohammad Saïd al-Bouti, le plus célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime.

Les violences continuent en Syrie où les actes terroristes deviennent de plus en plus courants. Un kamikaze a actionné jeudi 21 mars sa ceinture d'explosifs dans une mosquée de Damas tuant 42 personnes, dont le plus célèbre dignitaire religieux sunnite pro-régime, Mohammad Saïd al-Bouti. Le chef de l'opposition syrienne Ahmed Moaz al-Khatib a condamné l'attentat qui a aussi fait 84 blessés selon le ministère de la Santé. "C'est un crime à tout point de vue que nous rejetons complètement", a-t-il déclaré, ajoutant "soupçonner le régime".

C’est l’attentat le plus sanglant qu’ait connu Damas depuis février. Même si l’attentat suicide n’a pas été revendiqué, son mode opératoire rappelle celui du réseau extrémiste Al-Qaïda. Le régime qualifie de "terroristes" les rebelles aidés dans leur combat contre les troupes du régime par des jihadistes ayant revendiqué de nombreux attentats suicide, en particulier à Damas depuis le début du conflit il y a deux ans.

La chaîne d'information syrienne en continu a montré des images très dures : des corps gisant sur le sol, des membres dispersés sur des tapis maculés de sang à la mosquée.

La mort de Mohammad Saïd al-Bouti est un nouveau coup dur pour le pouvoir, car le religieux représentait un appui sunnite de poids pour un régime dominé par les alaouites, issus du chiisme. Membre d'une grande tribu kurde à cheval entre la Syrie, la Turquie et l'Irak, Al-Bouti, né en 1929, était titulaire d'un doctorat de sciences islamiques de l'université Al-Azhar du Caire. Cet homme frêle était célèbre en Syrie car c'est lui qui, chaque vendredi, délivrait un prêche à la télévision officielle. Honni par l'opposition largement sunnite, il avait même été chassé d'une mosquée à Damas en juillet 2011 pour avoir déclaré: "La majorité des gens qui viennent aux prières du vendredi puis qui sortent ensuite manifester (contre le régime) ne connaissent rien à la prière".

Lu sur l'Express

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