Les chiffres ne sont pas si catastrophiques que prévus. Ils sont même en forte hausse dans certains secteurs. Iliad, la maison-mère de Free, est en pleine expansion et il devrait en être de même pour 2013. En effet, le groupe a investi près de 950 millions d'euros, soit 30% de son chiffre d'affaires, et il compte maintenir "un même ordre de grandeur pour l'année 2013" afin d'accompagner la "très forte croissance" du groupe, a indiqué ce mardi le directeur général du groupe, Maxime Lombardini. Une explication logique à de tels bénéfices : le lancement avec succès de l'offre mobile début 2012 qui a conquis 5,2 millions de personnes.
En revanche, dans le même temps, Iliad a vu ses bénéfices plonger de 26% en 2012 en raison des lourds investissements nécessités par ce lancement. Le bénéfice net ressort à 186,5 millions d'euros contre 251,8 millions l'année passée. "Nous avons une activité fixe extrêmement dynamique et qui génère de la trésorerie de manière assez massive pour nous permettre de financer nos très importants investissements, en nous apportant le carburant pour financer nos activités fixes et mobiles", a ajouté le directeur général d'Iliad. Face à la baisse du résultat net, Maxime Lombardini a également souligné le fait que le résultat brut d'exploitation était, lui, en croissance de 10,6%, ce qu'il a qualifié d'"assez exceptionnel pour une première année d'activité sur un lancement mobile".
Réponse à Pellerin et Montebourg
Après l'annonce de ces résultats meilleurs que prévu, le titre du groupe Iliad était en très forte hausse dans les premiers échanges à la Bourse de Paris. A 09h30 (08h30 GMT), ce mardi la valeur prenait 6,81% à 159,90 euros, tandis que l'indice CAC 40 perdait 0,28%. Le groupe, dont le chiffre d'affaires 2012 a bondi de près de 50%, à 3,1 milliards d'euros, a vu son Ebitda (ce qui correspond aux revenus avant intérêts, impôts (taxes), dotations aux amortissements et provisions, NDLR) atteindre 921,4 millions d'euros grâce à de bonnes performances commerciales.
Maxime Lombardini a aussi confirmé la poursuite d'un "plan d'investissement volontariste" d'Iliad alors que le groupe a encore récemment vu sa volonté de construire son réseau mobile propre mise en cause par les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin qui l'ont qualifié de "passager clandestin", dans une tribune sur le secteur télécoms dans Le Figaro. "Un passager clandestin qui investit 30% de son capital chaque année il en faudrait beaucoup en France", a rétorqué le directeur général, ajoutant que dans un régime de concurrence par les infrastructures, "nous avons tout intérêt à déployer notre réseau".
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