Israël : le nouveau gouvernement de Netanyahou, pro-colons, est investi par le Parlement<!-- --> | Atlantico.fr
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Benyamin Netanyahou demeure premier ministre
Benyamin Netanyahou demeure premier ministre
©Reuters

Politique

Parmi les ministres, on compte Yair Lapid et Naftali Bennett qui était sorti grands gagnants des élections législatives de janvier dernier. Aucun représentant ultra-orthodoxe ne devient ministre.

Après quarante jours d’âpres tractations, le nouveau gouvernement israélien a finalement obtenu lundi 18 mars l’investiture du Parlement. Benyamin Netanyahou – dont le parti était arrivé en tête aux élections législatives de janvier – reste Premier ministre. 

Ce nouveau gouvernement - le 33e depuis la fondation de l'Etat hébreux en 1948 - s’annonce intransigeant sur les thèmes fondamentaux de la droite israélienne : la sécurité et la colonisation. "La principale priorité du nouveau gouvernement est la défense et la sécurité de l'Etat et de ses citoyens", a déclaré le Premier ministre lors de la cérémonie d'investiture, citant les "très graves menaces" provenant selon lui d'Iran et de Syrie. Remerciant les électeurs, il a assuré qu'Israël était prêt à "mener des négociations avec un partenaire palestinien désireux de le faire de bonne foi", ajoutant que cette volonté devait être "mutuelle".

Pour ce qui est de la question de la colonisation, ce sont ses ministres et anciens ministres qui se sont exprimés : "L'ère Ehud Barak (l'ex-ministre de la Défense) est finie. Le nouveau gouvernement va renforcer la colonisation en Judée-Samarie, en Galilée (nord) et dans le Néguev (sud)", a prévenu Danny Danon, nouveau vice-ministre de la Défense, qui accusait M. Barak d'entraver la construction dans les implantations de Cisjordanie occupée. Avigdor Lieberman, ancien ministre des Affaires étrangères qui a dû abandonner son poste à cause d’une affaire de justice, a lui aussi averti que son parti s'opposerait "catégoriquement" à tout moratoire sur la colonisation.

Dans son discours inaugural, la nouvelle chef de l'opposition, la travailliste Shelly Yachimovich a félicité, ironiquement, M. Netanyahu "pour être resté fidèle à son idéologie de droite tant sur le plan économique que politique". A gauche, la dirigeante du Meretz, Zehava Galon, a fustigé un "gouvernement de droite qui va continuer à gaspiller des milliards de shekels (la monnaie israélienne, ndlr) dans les colonies".

Netanyahu s'appuie sur une majorité composée du Likoud, de son allié Israël Beiteinou, de Yesh Atid, héraut des classes moyennes dirigé par l'ex-journaliste Yaïr Lapid qui devient ministre de Finances, du Foyer juif de Naftali Bennett ministre de l’Economie, issu de la mouvance nationaliste religieuse et proche des colons, ainsi que de HaTnouha, mouvement centriste de l'ex-chef de la diplomatie Tzipi Livni qui est investi ministre de la Justice.

En revanche, le gouvernement ne comprend aucun représentant des partis religieux ultra-orthodoxes. C’était la condition sine qua non à la participation au gouvernement de Yair Lapid et Naftali Bennet – dont les partis sont les grands vainqueurs des élections législatives et qui ont réussi à imposer leurs conditions à "Bibi" (le surnom de Benyamin Netanyahou, ndlr).

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