Syrie : l'aviation militaire syrienne tire quatre roquettes sur le Liban<!-- --> | Atlantico.fr
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L'armée syrienne a tiré quatre roquettes à l'encontre du Liban
L'armée syrienne a tiré quatre roquettes à l'encontre du Liban
©REUTERS/ Thaer Abdallah

Etat de guerre

L'aviation syrienne a bombardé lundi, pour la première fois, la frontière libanaise, dans l'est du pays, a affirmé une source militaire libanaise.

Des menaces, la Syrie est passée à l'acte. Depuis plusieurs jours, le régime de Bachar al-Assad annonçait son intention de frapper le Liban. Ce lundi, les premiers tirs ont eu lieu. En effet l'aviation syrienne a bombardé pour la première fois la frontière libanaise, a affirmé une source militaire libanaise. "Des avions syriens ont tiré quatre roquettes lundi sur la frontière entre le Liban et la Syrie mais je ne peux pas encore dire s'ils ont frappé le territoire libanais ou seulement le territoire syrien", a affirmé un haut responsable militaire libanais, qui a gardé l'anonymat.

En revanche, un gradé des services de sécurité libanais sur le terrain a affirmé que l'aviation syrienne avait tiré ces quatre roquettes contre des positions de la rébellion syrienne à Arsal, en territoire libanais près de la frontière, dans l'est du pays. Arsal est une localité sunnite située sur la frontière avec la Syrie. Les habitants soutiennent la rébellion contre Bachar al-Assad. Son relief montagneux et désertique est propice au passage des armes et des combattants. Selon Souheil Fliti, qui habite près du lieu d'impact, les projectiles sont tombés sur un champ agricole où personne ne se trouvait.

Pour sa part, le correspondant de la télévision Al Manar, qui appartient au mouvement chiite Hezbollah, un allié indéfectible du régime de Bachar al-Assad, a assuré que l'aviation syrienne avait bombardé deux hameaux utilisés par les hommes armés à Wadi Khail, qui se trouve sur le territoire municipal d'Arsal. Jeudi, le ministère syrien des Affaires étrangères a menacé de frapper en territoire libanais les "bandes armées" passant clandestinement en Syrie. "Les forces syriennes font preuve de retenue en ne frappant pas ces bandes à l'intérieur du territoire libanais (...) mais cela ne durera pas indéfiniment", a-t-il averti dans une lettre aux Affaires étrangères libanaises.

Après cette mise en garde, le président libanais, qui se trouvait en tournée en Afrique, avait affirmé que la stabilité du pays est l'affaire "de nous tous... Il ne faut pas envoyer des militants en Syrie et ne pas en recevoir (...) Nous devons maintenir notre neutralité", dans le conflit syrien. Il a souligné avoir donné l'ordre à l'armée libanaise "d'arrêter tout homme armé ayant l'intention (d'aller) combattre (en Syrie) qu'il appartienne à l'opposition ou pas". Sous couvert de l'anonymat, un haut responsable libanais avait affirmé samedi que le gouvernement prenait la mise en garde "très sérieusement", ajoutant que "des consultations intensives sont en cours pour trouver le meilleur moyen pour protéger la frontière". Pour rappel, le Liban est resté 30 ans sous tutelle syrienne et est divisé entre partisans et adversaires du régime de Bachar al-Assad.

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