Christine Angot et Lionel Duroy : les deux auteurs sont attaqués en justice par... leurs personnages<!-- --> | Atlantico.fr
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Après l'affaire DSK contre Iacub, le monde de l'édition est à nouveau pris dans le tourbillon de la justice.
Après l'affaire DSK contre Iacub, le monde de l'édition est à nouveau pris dans le tourbillon de la justice.
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Quand la légende dépasse la réalité...

Deux procès s'ouvrent à une semaine d'intervalle : des proches des deux écrivains les accusent de les avoir représentés dans leurs livres et d'avoir manipulé la vérité.

Quand la fiction rattrape la réalité... Quelques semaines après le procès retentissant qui a opposé Marcela Iacub à Dominique Strauss-Kahn - la justice a finalement décidé le 26 février d’insérer un encart dans chaque livre pour "atteinte à la vie privée" - de nouveaux scandales judiciaires font trembler le monde de l’édition. Les écrivains Christine Angot et Lionel Duroy sont attaqués en justice par... leurs personnages.

Pour la première, il s’agit d’Elise Bidoit, alias Hélène Lucas dans les romans d’Angot Le Marché des amants (éd. Seuil, août 2008), et Les Petits (éd. Flammarion, 2011). Les deux femmes ont été la compagne de Charly Clovis, qui a eu 4 enfants avec Elise a.k.a. Hélène avant de rencontrer l'écrivaine. Comme l’explique Le Nouvel Observateur, Christine Angot décrit dans ses romans l'ex de son compagnon comme représentant le "côté sombre de la puissance féminine", se faisant "cogner par son homme, mais parce qu'elle le cherchait, puisqu'elle est une manipulatrice perverse". Elise Bidoit a porté plainte en 2011 et réclame 200 000 euros de dommages et intérêts. Elle avait déjà menacé de porter plainte pour le précédent livre, mais un accord avait été signé (avec un dédommagement à hauteur de 10 000 euros, selon Rue 89).

Une semaine avant ce procès s'en est ouvert un autre du même acabit le lundi 18 mars : Raphaël Duroy attaque l’éditeur de son père. Il demande 25 000 euros aux Editions Robert Laffont et l'interdiction du livre Colères (mars 2011), sous astreinte de 1 000 euros par jour de retard. Lionel Duroy décrit lui aussi dans ses livres l'univers qui l'entoure, ses proches sous des noms d'emprunts. Il décrirait ainsi son fils, présenté sous le nom de David, comme un toxicomane. 

Ironie du sort, ces deux affaires où se lient le judiciaire, le littéraire et l'intime sont traités par un même avocat, maître William Bourdon, qui plaide l'atteinte à la vie privée dans l'affaire Bidoit contre Angot, et la liberté du littérateur dans l'affaire Duroy contre Duroy. Affaire à suivre...

Lu sur BibiObs

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