Refondation de l'école : l'article 1 du projet de loi voté, les débats se poursuivent<!-- --> | Atlantico.fr
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L'Assemblée nationale a voté ce vendredi l'article 1 du projet de loi sur la refondation de l'école
L'Assemblée nationale a voté ce vendredi l'article 1 du projet de loi sur la refondation de l'école
©Reuters

Première étape

L'Assemblée nationale a voté dans la nuit de jeudi à vendredi l'article 1er du projet de loi sur la refondation de l'Ecole. Cependant, les élus UMP continuent de déposer des amendements.

C'est un premier pas, mais non des moindres. Même si tout n'est pas acté, la refondation de l'Ecole est lancée. En effet, l'Assemblée nationale a voté dans la nuit de jeudi à vendredi l'article 1er de ce projet de loi cher à Vincent Peillon. Cet article 1, d'une trentaine de pages, présente les principaux objectifs de la politique éducative, dont des objectifs chiffrés sur l'élévation du niveau des élèves. Il programme aussi la création des 60.000 postes promis par François Hollande, dont 54.000 pour le seul ministère de l'Education nationale. Il affiche également la priorité au primaire et l'objectif de refonder la formation initiale aux métiers du professorat et de l'éducation, avec une entrée progressive dans le métier, autour de la création des écoles supérieures de l'enseignement et du professorat (ESPE).

Outre la création d'un conseil supérieur des programmes, ce rapport inscrit la volonté de repenser le socle commun de connaissances, de compétences et de culture, de faire évoluer les modalités d'évaluation et de notation des élèves. Proposée par les écologistes, l'interdiction totale des notes en primaire a été rejetée. Quant au redoublement, il devra être exceptionnel, en vertu d'un amendement PS adopté. Au chapitre des contenus d'enseignement, le rapport annexé préconise des nouveautés comme un enseignement moral et civique ou une langue vivante dès le CP.

Plusieurs amendements UMP rejetés

Mais le vote ne s'est pas déroulé sans discussions houleuses entre la majorité et l'opposition. Par exemple, l'enseignement des langues régionales, qu'il est recommandé de favoriser dès le primaire, a alimenté une longue offensive de l'UMP. Elle a été menée par Marc Le Fur, député des Côtes d'Armor. Il a reproché au gouvernement et à la majorité de ne pas vouloir le renforcer davantage par "mépris" pour ces langues. Une attaque jugée "inacceptable" par la socialiste Martine Faure. "Quel numéro et quel manque de respect pour vos collègues qui défendent ces causes depuis aussi longtemps que vous !", a lancé le ministre de l'Education Vincent Peillon.

Ce n'est pas tout. La droite a déposé, sans succès, plusieurs amendements pour repousser la réforme des rythmes scolaires invoquant notamment son "impréparation", l'absence de concertation sur le sujet ou son coût "exorbitant" pour les collectivités. Egalement rejetés, une série d'amendements de l'UMP contre l'abrogation de la loi Cherpion, qui introduisait un dispositif d'initiation aux métiers en alternance pour les moins de 15 ans. Mais les débats ne sont pas clos et ils s'annoncent encore animés. Le vote de l'ensemble du projet de loi aura lieu le 19 mars.

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