Free : comparé à "un passager clandestin", l'opérateur est la cible du gouvernement<!-- --> | Atlantico.fr
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Free Mobile est observé de près par le gouvernement
Free Mobile est observé de près par le gouvernement
©Reuters

Mise au point

Les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin ont donné leur avis ce mercredi sur l'actuel déploiement des réseaux mobiles en France. Et Free et clairement dans l'oeil du cyclone.

Le séisme de l'arrivée de Free sur le marché de la téléphonie mobile continue de provoquer des secousses. Plus d'un an après avoir bouleversé le monde des télécoms, la compagnie de Xavier Niel est en effet observé de près par le gouvernement. Ce mercredi, Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, la ministre déléguée à l'Economie numérique et à l'Innovation, ont signé une tribune sur le secteur télécoms dans Le Figaro. Dans celle-ci, ils expliquent que les quatre opérateurs télécoms (SFR, Orange, Bouygues et Free ndlr) doivent tous "prendre part à l'effort" pour déployer les réseaux mobiles sur le territoire. Ils ajoutent  qu'aucun ne doit se comporter "en passager clandestin", en allusion très claire à Free.

Le déploiement des réseaux sur le territoire français "ne sera possible qu'à deux conditions : d'une part, les opérateurs doivent pouvoir partager certains investissements, dont le poids, porté seul, serait trop lourd dans un marché à quatre", écrivent-ils. "D'autre part, il ne peut y avoir de passager clandestin et chacun doit prendre part à l'effort, y compris Free, qui doit progressivement se passer d'Orange et s'affirmer comme un opérateur crédible et durable en investissant à son tour pour déployer son propre réseau", soulignent Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin.

5,2 millions de clients en un an

Ils rappellent que l'Autorité de la concurrence a "confirmé ces deux conditions dans un avis très éclairant" lundi. L'Autorité, saisie par le gouvernement, a préconisé un encadrement strict de l'accord qui permet à Free Mobile d'utiliser le réseau d'Orange, pour éviter tout dérapage concurrentiel et s'assurer que le quatrième opérateur respecte bien ses obligations. Free Mobile, arrivé avec fracas sur le marché mobile en janvier 2012 et qui a ravi en un an 5,2 millions de clients soit près de 8% du marché, "loue" le réseau de l'opérateur historique le temps de développer ses propres infrastructures.

"L'utilisation par Free du réseau d'Orange, à travers l'accord dit "d'itinérance" entre ces opérateurs n'a fait l'objet d'aucune évaluation et d'aucun encadrement alors que cet accord a structuré le marché depuis un an", déplorent les deux ministres. Ils regrettent en outre que l'arrivée du quatrième opérateur, "décidée par le gouvernement précédent, n'a été précédée d'aucune étude d'impact sur l'emploi dans le secteur".  Et d'ajouter que :"l'utilisation par Free du réseau d'Orange, à travers l'accord dit d'itinérance entre ces opérateurs n'a fait l'objet d'aucune évaluation et d'aucun encadrement alors que cet accord a structuré le marché depuis un an".

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