Maisons de retraite : les contrôler comme des prisons pour éviter les dérapages<!-- --> | Atlantico.fr
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La faculté des personnes âgées vivant en maisons de retraite à "aller et venir n'est que théorique" selon Jean-Marie Delarue
La faculté des personnes âgées vivant en maisons de retraite à "aller et venir n'est que théorique" selon Jean-Marie Delarue
©Reuters

Prison

Jean-Marie Delarue veut pouvoir faire des contrôles inopinés dans les EHPAD pour protéger les droits fondamentaux des personnes.

L'intitulé peut choquer. Pourtant, même si  "ce ne sont pas des prisons" – comme l'a reconnu Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) – les maisons de retraite devraient selon son rapport annuel rejoindre son champ de compétence. Paradoxal ? Pas vraiment si l'on prend soin d'écouter les arguments présentés. "Ce ne sont pas des prisons. Premièrement, les personnes âgées qui sont là n'ont rien à se reprocher (...). Ensuite, elles sont, en principe, libres de leurs mouvements. C'est là que les choses deviennent un peu plus compliquées", expliquait ainsi Jean-Marie Delarue à l'antenne de BFM TV.

Chargé de s'assurer du respect des droits fondamentaux dans les lieux d'enfermement, Jean-Marie Delarue, vient de publier un rapport qui se penche sur les différentes dimensions de l'enfermement en France et voudrait également contrôler les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).

Les personnes âgées dépendantes sont, en EHPAD, "privées de fait de leur liberté", en premier lieu pour assurer leur sécurité, avance ainsi le rapport : leur "faculté d'aller et venir n'est alors que théorique". Or une des missions du CGLPL consiste à "contrôler les conditions de prise en charge et de transfèrement des personnes privées de leur liberté" en vue de "s'assurer du respect de leurs droits fondamentaux".

L'objectif serait donc : des contrôles pour protéger les personnes âgées dépendantes – physiquement ou mentalement – donc pour éviter les dérapages. Selon Françoise Toursière, directrice de la FNADEPA (Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées), citée par le Nouvel Observateur, une quinzaine de directeurs se seraient déjà portés volontaires pour des contrôles.

Lu sur le Nouvel Observateur

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