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Croissance pour 2013 : le gouvernement va revoir sa prévision à la baisse
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La France devrait réviser sa prévision de croissance pour 2013 "autour de 0,2%-0,3%" du produit intérieur brut (PIB), a déclaré mardi Laurent Fabius.

"On va être obligés de revoir à la baisse. (...) C'est autour de 0,2%-0,3%", a dit le ministre des Affaires étrangères ce mardi sur RTL après avoir détaillé les précédentes prévisions de croissance pour 2013, initialement de +1,2% puis ramenées à +0,8%, avant de répondre, "c'est autour de ce chiffre" au journaliste qui avançait l'hypothèse de 0,2%-0,3%. 

Par ailleurs, la Commission européenne doit dévoiler vendredi ses nouvelles prévisions économiques. L'objectif français de ramener les déficits publics à 3% du PIB fin 2013 est donc abandonné, l'exécutif européen anticipant 3,5%. L'issue des discussions entre Paris et Bruxelles est suspendue à l'ampleur attendue de la dérive par rapport à cette cible. "On va voir", a simplement commenté le ministre des Affaires étrangères sur RTL. "Nous, nous avons voulu être sincères" sur notre prévision de croissance, a rappelé Laurent Fabius.

"Si ce sont des économies sur les investissements, non, mais des économies sur le fonctionnement oui, que ce soit au niveau de l'Etat, au niveau des collectivités, au niveau de la Sécurité sociale", a-t-il dit. "Il faut aller petit à petit, peu à peu, vers non seulement une réduction au dessous de 3% mais vers zéro. C'est une affaire d'indépendance nationale", a-t-il souligné. "Je crois que la gauche doit être la fois juste et sérieuse", a conclu le chef de la diplomatie, alors que les ministres français divergent sur la stratégie à suivre en matière d'austérité économique.

A cet égard, Laurent Fabius s'est montré prudent sur la proposition du premier président de la Cour des Comptes, le socialiste Didier Migaud, de fiscaliser les prestations familiales. Une mission d'évaluation est en cours sur le sujet. "Jouons le jeu de la concertation et ne remettons pas en cause une politique familiale qui est excellente et qui est un des atouts de la France", a déclaré Laurent Fabius. Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a dit par la suite sur Europe 1, sans la démentir, que la fourchette de "0,2-0,3%" retenue pour le taux de croissance 2013 restait "à vérifier".

"Il faut tout faire pour faire monter ce chiffre", a-t-il dit. Stéphane Le Foll a précisé qu'un demi-point de moins de croissance représentait "neuf à dix milliards" d'euros en moins. Pour compenser ce manque à gagner, "on sera rigoureux sur la dépense, on sera très clairs sur les objectifs fiscaux", a dit le ministre, sans plus de précisions.

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