Essai nucléaire en Corée du Nord : indignation internationale, "provocation" selon Obama

Rare unanimité, la Russie, la Chine et même l'Iran ont promptement réprouvé mardi l'essai nucléaire effectué dans la nuit par la Corée du Nord.

• La Chine: considéré pourtant comme un allié de Pyongyang, Pékin a manifesté sa "ferme opposition" face à un tir réalisé "malgré l'opposition générale de la communauté internationale". La Chine n'emploie certes pas le mot "condamnation" mais elle "réaffirme sa position ferme en faveur de la dénucléarisation de la péninsule, de la lutte contre la prolifération et du maintien de la paix et de la stabilité en Asie du Nord". Le ministère chinois des Affaires étrangères exhorte aussi Pyongyang à ne "faire aucune action qui aggraverait la situation". D'après un diplomate en poste à l'ONU, la Chine a voulu, en vain, dissuader le régime de Kim Jong-un d'accomplir ce test, en lançant "aux Nord-Coréens un ferme avertissement".
  
  

• La Russie : «"Condamnant profondément" l'initiative nord-coréenne, la Russie a déploré "une violation des résolutions onusiennes".
  
  
• Les Etats-Unis : Le président américain Barack Obama a lui dénoncé un acte "provocateur" et appelé à une action internationale «rapide» et "crédible". Alors que Pyongyang a justifié son test par la nécessité de protéger sa souveraineté contre l'hostilité incessante des Etats-Unis, le locataire de la Maison-Blanche estime que le tir ne rend pas la Corée du Nord plus sûre.
  
  
  • La France : François Hollande a également condamné "avec la plus grande fermeté" ce nouvel essai nucléaire. Exhortant "la Corée du Nord à se conformer sans délai à ses obligations internationales", le chef de l'Etat ajoute que "la France appuiera une action ferme au Conseil de sécurité des Nations unies et travaille en ce sens avec ses partenaires".
    
    
  • L'Allemagne : elle suggère de nouvelles sanctions de l'ONU contre Pyongyang.
    
    
  • Le Japon : cet essai est "extrêmement regrettable et viole une série de résolutions de l'ONU".
    
    
  • L'Iran : pourtant également sur la sellette pour son propre programme nucléaire, l'Iran se permet des critiques. "Nous devons arriver au point où aucun pays ne possède d'arme nucléaire et où toutes les armes atomiques et de destruction massive sont détruites", a jugé le porte-parole de la diplomatie iranienne, Ramin Mehmanparast qui a conclu en défendant la démarche de son pays. "Dans le même temps, tous les pays doivent avoir le droit à l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire".
    
    

• Nations unies : Dans un communiqué, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon dénonce un tir "profondément déstabilisateur". Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira en urgence ce mardi en début d'après-midi, pour examiner la façon de réagir à ce test. D'après une source diplomatique onusienne, Pékin, Moscou et Washington se concertent d'ailleurs depuis plusieurs jours et vont rapidement s'entendre sur une action ferme.