Municipales 2014 : les modalités des primaires UMP ne conviennent pas à certains élus

A peine annoncées, les modalités de la primaire UMP pour les municipales à Paris en 2014 font déjà polémique dans les rangs des élus du parti d'opposition.  "Nous avons une candidate qui arrive en février et dit que la primaire doit être organisée en avril, j'appelle cela un putsch et de l'autodésignation", a ainsi déclaré le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, faisant allusion à l'éventuelle candidature de l'ancienne ministre Nathalie Kosciusko-Morizet. "Si cette primaire est bâclée, elle ne permettra pas au candidat ou à la candidate désignée d'être légitimée", a ajouté M. Bournazel, qui souhaite lui-même briguer l'investiture de son parti. En ligne de mire, les stigmates de l'élection pour la présidence de l'UMP qui avait vu s'affronter pendant de longues semaines Jean-François Copé et François Fillon en novembre dernier.

Le président du groupe UMP au Conseil de Paris Jean-François Legaret (qui n'exclut pas d'être candidat)  a aussi contesté le calendrier annoncé. "Il n'y a aucune raison qui puisse expliquer une telle précipitation", a-t-il dit. "L'objectif de la primaire est d'éviter la pluralité des candidatures. Pour que cela fonctionne il faut que la règle soit acceptée par tous les candidats", a souligné M. Legaret. Il critique également le vote électronique : "Je n'ai toujours pas compris comment on organisait une primaire ouverte par voie électronique. Cela suppose qu'on reçoive un code personnel secret. Je ne vois pas comment on peut envoyer à tous les électeurs un code secret", a-t-il dit.

Pour informations le président de la Fédération UMP de Paris Philippe Goujon a annoncé ce week-end que la primaire ouverte à "tous les Parisiens" pour trouver un leader à droite aux municipales de 2014 devrait se dérouler "entre la mi-avril et la mi-mai", sous forme de vote électronique et avec une demande de 2 euros à chaque électeur.