Tunisie : la rue gronde et les politiques pataugent<!-- --> | Atlantico.fr
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La centrale syndicale historique UGTT a appelé à une grève générale vendredi, jour des funérailles de Chokri Belaïd
La centrale syndicale historique UGTT a appelé à une grève générale vendredi, jour des funérailles de Chokri Belaïd
©Reuters

Troubles

Jeudi, les islamistes au pouvoir en Tunisie ont rejeté la formation d'un gouvernement de technocrates alors que les appels à la désobéissance civile se multiplient.

En Tunisie, les islamistes au pouvoir d'Ennahda ont rejeté la formation d'un nouveau gouvernement proposée par le premier ministre, Hamadi Jebali, lui-même membre du parti, pour désamorcer la crise provoquée par l'assassinat de l'opposant laïc Chokri Belaïd il y a deux jours.

Le chef du groupe parlementaire islamiste a opposé une fin de non-recevoir à la création d'un gouvernement de technocrates apolitiques. "Nous avons refusé cette proposition (...). Le chef du gouvernement a pris cette décision sans consulter la coalition [gouvernementale] ni le mouvement Ennahda", a annoncé Sahbi Atig. Le nouveau gouvernement doit être en effet approuvé par l'Assemblée nationale constituante (ANC), où Ennahda contrôle 89 des 217 sièges.

"On est vraiment dans un échec politique d'un gouvernement islamiste qui voulait se donner une image d'honorabilité politique, en se montrant ouvert, et qui a échoué à créer une cohésion politique et à se donner une crédibilité politique", analyse le spécialiste Vincent Geisser sur Lemonde.fr.

Des centaines de manifestants anti-islamistes et la police se sont affrontés jeudi devant le siège du gouverneur de Gafsa et dans les rues de Tunis. Malgré tout, la centrale syndicale historique UGTT a appelé à une grève générale vendredi, jour des funérailles de Chokri Belaïd.Un appel qui fait écho à celui des partis politiques d'opposition un peu plus tôt dans la semaine et qui devrait envoyer un message fort aux dirigeants, le syndicat enregistrant plus de 500 000 membres.

La Ligue tunisienne pour la défense des droits de l'Homme (LTDH) appelle les autorités à protéger les personnalités politiques. Selon elle "les menaces et les intimidations à l'encontre des militants politiques, syndicaux et des droits de l'Homme se poursuivent encore"sous le gouvernement dominé par les islamistes d'Ennahda.

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