Affaire Cahuzac : pour Mediapart, la note des autorités suisses n'innocente pas le ministre<!-- --> | Atlantico.fr
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Jérôme Cahuzac
Jérôme Cahuzac
©Reuters

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Le journaliste Fabrice Arfi assure que le Nouvel Observateur a mal interprété la note affirmant qu'il "semble" que le ministre n'a pas fermé de compte en février 2010, contrairement aux allégations de Mediapart.

Sur son blog, le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi critique l'emballement médiatique autour de la note des autorités suisses, transmise aux autorités françaises et contenant des informations bancaires sur Jérôme Cahuzac. Le Nouvel Observateur a interprété cette note comme un argument en faveur de l'innocence de Jérôme Cahuzac, et contredisant les informations du site Mediapart selon lequel le ministre aurait fermé un compte non déclaré en Suisse en 2010 pour dissimuler son évasion fiscale.

Selon le Nouvel Observateur, "il semble" que Jérôme Cahuzac n'a pas fermé de compte en Suisse en février 2010 et que d'autres recherches remontant à 2006 seraient également négatives. Selon Fabrice Arfi, qui partage le point de vue de l'agence Reuters, l'interprétation de cette réponse par le Nouvel Observateur serait "inexacte". Mercredi, l'agence Reuters citait  en effet "une source judiciaire" selon laquelle il s'agit d'une "interprétation inexacte" de ce document.

Pourtant, les révélations du Nouvel Observateur concernant cette note avaient permis au ministre de se déclarer très confiant dans l'émission "Questions d'Info" LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP. Il a ajouté que Mediapart s'était "trompé", et que "le reconnaître relèverait d'une certaine élégance". S'exprimant comme si l'affaire était déjà derrière lui et plus qu'un mauvais souvenir, le ministre a affirmé qu'il ne s'était "jamais senti coupable". 

Les nombreuses reprises dans la presse semblaient unanimes au sujet de la note du gouvernement helvétique, affirmant d'une seule voix qu'elle contredisant Mediapart, et ce alors que seul le Nouvel Observateur y a eu accès.

"La manoeuvre, une fois de plus, a fonctionné, écrit Fabrice Arfi. Car si l'on résume : le système médiatique, en moins de 24 heures, s'est enflammé autour d'une note que personne n'a vue, à partir d'un article d'un journal qui évoque ses conclusions au conditionnel, avant qu'une source judiciaire ne confie à Reuters que son interprétation est inexacte".

Lu sur Mediapart

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